L’éponyme

Ils ont fait don de leur nom à la médecine : la Française Cécile Vogt

Publié le 30/11/2012

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Crédit photo : DR

Mademoiselle Cécile Mugnier épouse Oskar Vogt en voyage d’étude à Paris. Ils seront à l’origine du syndrome de Vogt-Vogt.

Carte d’identité

Nom : Vogt

Prénom : Cécile

Née le 27 mars 1875 à Annecy

Décédée le 4 mai 1962 à Cambridge

Nationalité : franco-allemande

Carrière

Cécile Mugnier perd son père quand elle a 2 ans. C’est une petite fille indépendante à l’esprit non conventionnel.

Plus tard, elle fait partie d’un petit groupe sélectionné de femmes qui sont admises à la faculté de médecine. Puis un couple va se former grâce à un autre couple. Alors qu’elle est en stage chez Pierre Marie à Bicêtre, Cécile Mugnier rencontre en effet son futur mari, l’Allemand Oskar Vogt. Lequel est à Paris pour travailler avec un fameux couple de neurologues : Joseph Déjerine et Augusta Déjerine-Klumpke.

À 24 ans, Cécile Mugnier épouse Oskar Vogt et, en 1889, tous deux partent pour Berlin. Là, Cécile Vogt devient une des femmes scientifiques en vue, comme ses contemporaines Marie Curie, Augusta Déjerine-Klumpke et Marie Nageotte-Wilbouchewitch.

Igor Klatzo, qui travaille avec elle pendant trois ans, la décrit comme une femme libérale aux idéaux humanistes : « Je dois admettre que Cécile m’a influencé. Ce n’était pas juste une question de pensée scientifique mais surtout une question de compréhension et d’amour de la vie. Par exemple, elle enseignait la philosophie d’un repas français et comment choisir le vin aux différentes étapes du repas. C’était un professeur d’art de vivre. C’était probablement la personne la plus intelligente que j’ai jamais vue. »

Pour leurs études génétiques, Oskar et Cécile avaient une passion : collectionner des bourdons et des scarabées qu’ils ont trouvés par centaines de milliers à l’occasion de vacances dans le Caucase, dans les Balkans, en Afrique du Nord et aux Baléares.

Après la mort de son mari, Cécile Vogt va s’installer à Cambridge chez sa fille aînée Marthe où elle meurt en 1962. Marthe est médecin et expert international en pharmacologie. La cadette, Marguerite, a travaillé à l’institut de neurologie de ses parents avant de partir en Californie.