Carte d’identité
Nom : Larrey
Prénoms : Dominique Jean
Né le 8 juillet 1766 à Baudéan (Hautes-Pyrénées)
Décédé le 25 juillet 1842 à Lyon
Nationalité française
Carrière
Les parents de Dominique Larrey sont si pauvres qu’il ne doit son éducation qu’au prêtre de son village, compatissant. Son père meurt lorsqu’il a 13 ans ; il est alors envoyé à Toulouse chez son oncle Alexis Larrey, chirurgien. Dès lors, la carrière de Dominique est tracée : il fait médecine à Toulouse. Puis monte à Paris où il apprend l’essentiel sur le débridement des plaies.
Il rencontre Napoléon Bonaparte quand celui-ci commande une brigade d’artillerie. En 1792, il rejoint l’Armée du Rhin comme chirurgien aide-major. Là, il constate que les blessés meurent avant d’avoir pu recevoir le moindre soin. Il crée donc les ambulances volantes, à savoir des chariots tirés par des chevaux, qui ramènent les blessés vers des hôpitaux de base. Avec un médecin, un quartier-maître, un officier, un enfant tambour qui porte les bandages et 24 fantassins. Au front, il soigne les blessés des deux camps.
En 1797, après la campagne d’Italie, Larrey se retrouve au Val-de-Grâce. Puis repart pour la campagne d’Égypte. Malgré les conditions défavorables du désert, les ambulances peuvent ramasser les blessés en moins de quinze minutes.
En 1799, à Accra, Larrey fait lui-même 70 amputations et 7 trépanations.
Puis vient la guerre d’Espagne où il perfectionne sa technique d’amputation et le traitement des gelures.
Pendant la retraite de Russie, il constate que ceux qui ont des membres gelés ne souffrent quasiment pas pendant les amputations. Et que, après l’amputation, la douleur est diminuée par l’application de neige et de glace. À Borodino, il fait 200 amputations en 24 heures. Puis 300 au passage de la Bérézina.
À Waterloo, Larrey est fait prisonnier et condamné à mort. Heureusement, un chirurgien prussien le reconnaît : il a assisté à des conférences de Larrey six ans plus tôt au Val-de-Grâce. Il va plaider sa cause auprès de Blücher. Et comme le hasard fait bien les choses, il se trouve que le propre fils de Blücher avait été antérieurement fait prisonnier, gravement blessé, par les Français et qu’il avait été sauvé de la mort grâce aux bons soins de Larrey. Alors, Larrey est relâché et raccompagné en France sous escorte.
Après la chute de l’Empire, Larrey est sollicité par le tsar des Russie mais il refuse.
« C’est l’homme le plus vertueux que j’ai connu », a dit de lui Napoléon Bonaparte.
Éponyme
Nous l’avons vu, le nom de Larrey reste attaché aux amputations sur le champ de batailles. Le terme « amputation de Larrey » est souvent consacré à la désarticulation de l’épaule.
Source : whonamedit.com
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