Carte d’identité
Nom : Klumpke, épouse Déjerine
Prénom : Augusta Marie
Née le : 15 octobre 1859 à San Francisco
Décédée le : 5 novembre 1927 à Paris
Carrière
Lorsqu’elle se sépare de son mari, Madame Klumpke part en 1871 avec ses 6 enfants en Allemagne. Puis, deux ans plus tard, gagne Genève. Augusta suit des cours de chimie et de sciences naturelles à Lausanne. Puis, comme elle veut faire médecine, toute la famille rejoint Paris où Madeleine Brès a été en 1875 la première femme de France médecin. Les choses ne sont pas simples : le Doyen de la faculté, Alfred Vulpian, fait de la résistance. Puis cède. Augusta Klumpke réussit le concours d’externat. Puis, grâce à l’intervention du physiologiste Paul Bert, ministre de l’éducation, est autorisée à présenter le concours de l’internat. Elle devient ainsi, en 1887, la première femme française à être interne des hôpitaux de Paris. Elle soutient sa thèse en 1889 sur le thème : « Des polynévrites en général et des paralysies et atrophies saturnines en particulier ».
Peu de temps auparavant, un étudiant l’a remarquée. C’est Jules Déjerine, qui écrira d’elle : « Elle a toutes les qualités possibles ». Ils se marient en 1886. Ce mariage est le début d’une fructueuse coopération dans la recherche en neurologie. Quoiqu’Augusta, qui participe beaucoup aux écrits de son mari, devenu professeur, le fait souvent de façon anonyme. Pourtant, elle écrira pas mal d’articles sous son propre nom.
Pendant la Première Guerre mondiale, elle se comporte en pionnière auprès de soldats victimes de lésions du système nerveux, notamment médullaires. Après la mort de son mari en 1917, elle travaille avec sa fille et son gendre Étienne Sorrel et participe à la création du musée Déjerine. Elle reçoit la Légion d’honneur, au titre de chevalier en 1913 et d’officier en 1921. Elle meurt le 5 novembre 1927 et repose au cimetière du Père-Lachaise aux côtés de son mari.
Éponyme
La paralysie (ou syndrome) de Déjerine-Klumpke correspond à une lésion des fibres du plexus brachial inférieur (C8 et D1), liée à un traumatisme, une compression ou une infiltration. Il se manifeste par une paralysie de la main, une perte de la sensibilité de l’avant-bras et de la main et un syndrome de Claude Bernard Horner.
www.whonamedit.fr, wikipedia et encyclopédie Larousse.
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