L 'AGENCE régionale de l'hospitalisation d'Ile-de-France (ARHIF) vient d'installer auprès d'elle un « comité consultatif », chargé de réfléchir à la prise en charge des urgences.
Siègent dans cette nouvelle structure les Prs Fabrice Brunet, chef du Service d'accueil et de traitement des urgences (SAU) de Cochin - Saint-Vincent-de-Paul, et Pierre Carli, chef de service du SAMU de Paris hôpital Necker - Enfants-Malades, ainsi que les Drs Jacques Fribourg, de l'unité de proximité (UPATOU) du centre hospitalier de l'Ouest parisien (Trappes), Didier Lindas, médecin généraliste, et Claude Pouges, chef de service du SAMU-SMUR du centre hospitalier Sud francilien (Corbeil). Jean-Yves Laffont, qui dirige l'hôpital de Saint-Cloud, représente, quant à lui, le corps des directeurs au sein du comité.
Cette initiative de l'ARHIF intervient trois ans après l'adoption du SROS (schéma régional d'organisation sanitaire) urgences francilien, deux ans après qu'ont été délivrées les autorisations prévues par ce document, et alors que les urgentistes de Paris et de sa région font régulièrement parler d'eux à coup de manifestations ou de publications de lettres ouvertes.
Le problème de l'hôpital Pompidou
Dernièrement, c'est le retard de l'ouverture des urgences du nouvel hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) qui a mis le feu aux poudres. Surchargés de travail, redoutant les incidents, les urgentistes de l'Ouest parisien se sont mis en grève. Un peu plus tard, l'ensemble de la communauté urgentiste francilienne est montée au créneau pour dénoncer les insuffisances de l'offre de soins urgents : le 17 avril, une soixantaine de médecins urgentistes franciliens ont lancé un cri d'alarme dans « le Quotidien ».
La création par l'ARHIF de son comité consultatif est donc une réponse du berger à la bergère. Elle l'est d'autant plus que l'un des membres du comité, le Pr Fabrice Brunet, était signataire de la lettre ouverte du 17 avril. Les missions que l'Agence donne à ses superconsultants de l'urgence ? Le suivi, avec l'œil de professionnels, de la mise en place du SROS ; l'élaboration de recommandations « pour l'optimisation du système de soins » en matière d'urgences ; la mise au point de plans d'action pluriannuels « en fonction de demandes particulières d'un établissement ou de situations exceptionnelles relatives à un contexte sanitaire ou conjoncturel » ; la transmission de l'information aux professionnels, à la population et aux médias. Lors de leurs premières réunion, les six membres du comité et le directeur de l'ARHIF ont résolu de travailler d'abord à l'analyse des « difficultés actuelles (de la région) dans la prise en charge des urgences » et d'étudier dans le détail les conditions dans lesquelles le SROS de 1998 a été mis en œuvre dans les hôpitaux comme dans les cliniques.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature