« BIEN QUE nous n’ayons pas de pouvoir décisionnel en matière de santé, nous avons un rôle important à jouer dans ce domaine. Nous souhaitons participer au débat et être force de proposition », indique Laure Lechatellier, vice-présidente de l’action sociale, des formations sanitaires et sociales, de la santé et du handicap à la région Île-de-France. À ce titre, le conseil régional va bientôt lancer ses « Assises régionales de la santé » pour « réfléchir sur les priorités santé de la région ». Entre mars et juin prochains, huit conférences citoyennes seront organisées dans l’ensemble des départements franciliens. En septembre, se tiendra une conférence de restitution qui permettra à la région d’« élaborer sa contribution au projet régional de santé », explique Laure Lechatellier.
Si les domaines de la santé et du médico-social ne font pas partie des compétences obligatoires de la région, le conseil régional d’IDF tient toutefois à mettre en avant sa politique « volontariste » en ce sens et la voir surtout relayée au niveau de l’ARS. Pour 2011, la région souhaite notamment participer au rééquilibrage de l’offre de soins sur le territoire francilien grâce à « une politique de lutte contre la désertification médicale » qui se traduit par quelques mesures de soutien en faveur des professionnels médicaux et paramédicaux. Début juin, les élus régionaux se prononceront sur les contrats « récipro-santé », qui visent à aider les étudiants en médecine et en paramédical en échange d’un engagement à exercer dans les déserts médicaux durant une période minimale. La région envisage aussi de renforcer son soutien au « développement des centres de santé et maisons de santé pluridisciplinaires dans les zones sous-dotées ».
Dernièrement, la région s’est prononcée en juin 2010 en faveur du dispositif du « Pass contraception », qui devrait se déployer à partir du printemps prochain. Depuis septembre 2010, le conseil régional d’Ile-de-France met aussi progressivement en place un dispositif d’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé, disponible dans un premier temps aux étudiants les plus précaires.
Au niveau social et médico-social, la région veut désormais centraliser son action autour de quelques axes prioritaires, à savoir : l’accompagnement social des personnes handicapées, le renfort des aides à destination des « structures spécialisées dans l’autisme, le polyhandicap et les traumas crâniens », l’amélioration de la prise en charge d’Alzheimer et les aides aux femmes jeunes en errance et aux SDF.
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