Contrairement à d’autres consonnes comme, au hasard, le « d » ou le « m » qui, le temps passant, s’avèrent d’un usage plutôt fiable, un « p » majuscule peut en cacher un autre. Très inconstant, le « P »…
Prenons, par exemple, celui de « DMP ». Pendant dix années, il a signifié « personnel » et voilà que, le projet de loi de santé nous le promet, c’est « partagé » qu’il va désormais abréger. Au registre re-baptême, d’autres possibilités s’offraient aux pouvoirs publics – pourquoi pas un dossier médical « perfide », voire un dossier médical « primesautier » ou « polisson »… – mais d’accord, va pour « partagé ».
La chaîne de production de l’objet est à revoir – la CNAM s’en charge, en lieu et place de l’ASIP (il y avait pourtant un « p » – pour… « partagé » dans ASIP) et il faut maintenant expliquer le changement de philosophie afférent aux 495 000 actuels heureux détenteurs d’un DMP. S’ils croyaient tenir leur carnet de santé numérique à eux, ils n’étaient pas tout à fait dans le vrai.
Oui, ils ont des droits sur cet outil (accès permanent, masquage, accès à la liste des professionnels qui consultent le dossier…) mais l’enjeu du « DMP 2 » (avec son nouveau « P », donc) est que les professionnels de santé, médecins traitant en tête, se l’approprient pleinement aussi.
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