Que retiendra-t-on de la vie et de l’oeuvre de Jean-François Deniau, qui vient de mourir à 78 ans ? Le choix est vaste.
Ambassadeur à 35 ans – en Mauritanie, puis en Espagne en 1976 . Six fois ministre – secrétaire d’Etat à la Coopération, à l’Agriculture et auprès du ministre des Affaires étrangères entre 1973 et 1978, il est nommé ministre du Commerce extérieur en 1978, puis de la Réforme administrative en 1980.
Homme d’écriture – chroniqueur au « Figaro » et éditorialiste à « l’Express », il a signé une vingtaine d’essais et de romans et trois tomes de ses « Mémoires de 7 vies » en 1994, 1997 et 2003 ; il est entré à l’Académie française en 1992. Grand amoureux de la mer qui plaçait sa passion de la voile au-dessus de tout – il a été élu à l’Académie de marine en remplacement d’Eric Tabarly ; en 1995, il traverse l’Atlantique à bord d’un catamaran en compagnie du champion olympique Nicolas Hénard, trois mois après un triple pontage coronarien (et après avoir surmonté un cancer du poumon, épreuve qu’il avait révélée en 1991).
Homme politique et homme d’action – élu au Parlement européen en 1979, président (UDF) du conseil général du Cher de 1981 à 1998, député du Cher de 1986 à 1997, il démissionne en 1998 de l’UDF après l’élection de cinq présidents de région avec les voix du Front national ; il a fait de multiples voyages en Afghanistan, en Erythrée ou en Angola pour partager la vie des « maquis de la liberté », il s’est rendu à plusieurs reprises dans l’ex-Yougoslavie et s’est consacré pendant de longues années à la libération d’otages et de prisonniers politiques...
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