LE RENFORCEMENT du taux d’emploi des femmes, largement inférieur à celui des hommes, passe par un meilleur service public d’accueil de la petite enfance et le « reformatage » du congé parental, selon le Centre d’études de l’emploi.
Il nécessite également que les pères soient davantage incités à s’impliquer dans la prise en charge des jeunes enfants, souligne l’auteure de l’étude, la philosophe et sociologue Dominique Méda. Elle plaide d’abord pour «un service public de la petite enfance», le nombre des modes d’accueil restant «largement insuffisant en France». Une autre proposition est de revenir sur certains «dispositifs désincitatifs à l’activité des femmes».
L’allocation parentale d’éducation, devenue complément de libre choix d’activité en 2004, «apparaît comme l’une des formes les plus anti-économiques de partage du travail», estime le rapport. Elle a fait reculer le taux d’activité des mères de deux enfants de 70 à 55 % à partir de 1995. Dominique Méda suggère d’utiliser le congé parental, «immédiatement après le congé maternité», pour une durée de huit mois. Il serait rémunéré à hauteur de 80 % du salaire antérieur et devrait être partagé entre le père et la mère afin de les encourager à s’investir davantage dans la prise en charge des enfants.
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