Paris, c'est de l'histoire ancienne et les vues de la capitale ne datent pas d'hier. Pourtant, c'est la première fois que sont rassemblés en un atlas les principaux « Plans de Paris » (Le Passage, 136 p., 50 euros) : en 50 planches, l'ouvrage donne à voir l'image de Paris depuis la fin du Moyen Age et les traces anciennes conservées dans la cité moderne. Les plans, commentés, sont précédés d'un exposé sur ce qu'ils apportent à la compréhension de la ville. Réalisé par Pierre Pinon et Bertrand Le Boudec, l'album, qui constitue finalement la mémoire de la capitale à travers ses métamorphoses, est augmenté d'un cédérom.
Alors qu'on a l'impression que tout a été dit et fait sur Paris, deux livres sont parvenus à renouveler le thème.
Le « Paris » (Assouline, 1 000 p. coul., 45 euros) de François Baudot, qui prend le lecteur par la main et traverse la ville avec lui, dégageant la personnalité de chaque quartier, jusqu'à constituer une véritable anthologie visuelle sur la capitale. Aux côtés de l'auteur, qui raconte l'histoire des Parisiens, et de Max Derhy, qui a photographié la cité, on trouve des personnalités qui, tous amoureux de Paris, nous en restituent leur vision.
Et puis, encore plus personnel, « le Pavé de Paris ) (Ouest-France, 480 p., 300 dessins et croquis, 30 euros) d'Emmanuel Guibert, qui se présente en effet comme un pavé arraché à une rue, un carré gris compact bourré de dessins en noir, en gris et en couleurs et de textes qui font vivre les monuments et les gens. Ce n'est pas un guide, ni un journal, ni un recueil d'aquarelles, mais un pavé d'instantanés de la vie parisienne peuplés de rencontres insolites et humoristiques.
C'est aussi la première fois, semble-t-il, que l'on consacre un album entier au quartier de tous les fantasmes que constitue Pigalle. Réalisé par le journaliste et écrivain Patrice Bollon, « Pigalle. Le roman noir de Paris » (Hoëbeke, 192 p., ill. noir et blanc, 39 euros) nous amène au-delà du mythe et explique comment le quartier s'est constitué, quelle a été sa véritable histoire. Car il s'en est passé des choses entre le moment où il a été un quartier aristocratique, la célèbre « Nouvelle-Athènes », où il est devenu le « boulevard des allongés » tellement les règlements de comptes s'y sont succédé avant de devenir un quartier de plaisir où se côtoient le chic et le marginal. Une histoire mouvementée illustrée par les plus grands photographes.
Il était une fois... Paris
Publié le 06/12/2004
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FRENEUIL Martine
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7647
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