Des chercheurs de l'université de Pennsylvanie ont identifié les précurseurs des cellules de Langerhans épidermiques. Ces cellules, une sous-catégorie des cellules dendritiques, jouent un rôle essentiel dans l'installation et la régulation de la réponse immune : présentatrices d'antigènes, elles représentent le rempart à l'agression contre de nombreux organismes et substances pathogènes.
Depuis de nombreuses années, des recherches ont été effectuées pour déterminer précisément l'origine des cellules de Langerhans épidermiques. L'équipe du Pr Adriana Larregina a eu l'idée d'effectuer des traçages sur les cellules épidermiques migrantes exprimant des molécules propres aux cellules de Langerhans et non retrouvées sur les autres cellules dendritiques. La culture en laboratoire des cellules mises ainsi en évidence a permis la délivrance de certains gènes codant spécifiquement pour les antigènes ou des molécules immunorégulatrices impliqués dans la mise en route ou dans les processus finaux immunologiques impliquant la peau.
Freiner ou bloquer la réponse immune
Des applications vaccinales et immunomodulatrices à partir de cultures de cellules précurseurs sont désormais envisagées. « En manipulant la fonction des cellules de Langerhans, nous pourrions être capables de déclencher la réponse immune, qui pourrait accélérer le développement de vaccins. Nous avons aussi le potentiel de freiner ou de bloquer la réponse immune, créant de nouveaux traitements contre l'asthme ou d'autres affections auto-immunes ou des traitements antirejet au cours de la transplantation », conclut Louis D. Fallo (Pittsburgh), principal investigateur de cette étude.
« Nature Immunology », décembre 2001.
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