L’UNOF, branche généraliste de la CSMF, dénonce les décisions parues le 23 septembre au Journal officiel, subordonnant l’initiation de traitement de la Rosuvastatine et de l’Ezétimibe à l’accord préalable de l’assurance-maladie à partir du 1er novembre.
Le comité directeur de l’UNOF, qui s’est réuni le samedi 4 octobre, appelle l’ensemble des médecins généralistes à boycotter ces demandes de mise sous accord préalable « pour toute prescription faite dans le respect des AMM et des recommandations de la HAS ». Pour le syndicat, cette décision n’a d’autre but que « d’humilier les médecins généralistes libéraux en leur supprimant toute liberté de prescription ».
La responsabilité médico-légale en question
Parallèlement, l’UNOF annonce qu’elle va saisir le directeur de l’UNCAM et le président de l’Ordre des médecins sur les conséquences de cette décision « qui risque d’entraîner une non-prescription mécanique de ces médicaments ».
L’UNOF s’interroge « sur la responsabilité médico-légale d’une éventuelle perte de chance pour un patient ». Cette même responsabilité pourrait être recherchée, précise le syndicat, en cas de survenue d’effets secondaires graves lors d’une prescription de substitution, après refus de remboursement de ces traitements par un médecin-conseil.
Tiers payant = consultation à 19,50 euros ?
Le projet de loi de santé reste également dans le collimateur du syndicat. Il aboutirait selon lui à l’instauration d’un tiers payant généralisé obligatoire, « financé par les médecins généralistes, avec un coût de 3,50 euros par acte ramenant le montant de la consultation à 19,50 euros ».
Haro enfin sur le PLFSS 2015 « en trompe-l’œil, qui reporte sur la ville une part importante des prescriptions hospitalières, annulant toute possibilité de revalorisation des actes de médecine générale ».
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