Au cours du MEDEC, les Prs P. Mangin et P. Teillac ont rapporté les résultats de l'étude MTOPS (Medical Therapy Of Prostatic Symptoms), présentée récemment au congrès annuel de l'Association américaine d'urologie. Elle était destinée à vérifier l'effet d'un inhibiteur de la 5 alpha réductase de type 1, le finastéride, et d'un alphabloquant, la doxazocine, ainsi qu'à évaluer les effets de leur association sur la prévention des complications et sur l'histoire naturelle de l'HPB.
Cette étude clinique multicentrique réalisée sous l'égide du National Institute of Health (NIH) américain a porté sur 3 047 patients randomisés en double aveugle dans les groupes doxazocine, finastéride, association ou placebo. Le suivi a été de 4,5 années.
L'association et le finastéride seul ont réduit significativement le risque de rétention aiguë ainsi que le risque de traitement invasif. Tous les traitements ont apporté des améliorations significatives sur le score symptomatique. L'amélioration médiane était, à 4 ans : placebo, 4 ; doxazocine, 6 ; finastéride, 5 ; association, 7. Elle était retrouvée aussi sur le débit urinaire maximal, augmenté au bout de 4 ans de 1,4 ml/s pour le placebo, de 2,4 ml/s pour la doxazocine, de 2,2 ml/s pour le finastéride et de 3,7 ml/s pour l'association. L'action sur l'incidence cumulée de la progression de l'HBP montre, à la cinquième année de suivi, une diminution très significative du risque (- 67 %) par rapport au placebo et à chaque médicament pris isolément.
L'association est par ailleurs bien tolérée : on retrouve les effets sur la dysfonction érectile et les anomalies d'éjaculation propre aux deux médicaments.
Ces nouvelles données pourraient modifier la prise en charge de patients souffrant d'HBP répondant mal à la monothérapie.
Le cancer de la prostate est une autre affection préoccupant les urologues puisqu'il est responsable de 10 000 décès par an. L'Association française d'urologie a pour priorité, en 2003, le dépistage systématique de ce cancer chez les hommes de plus de 50 ans et jusqu'à 75 ans. Au cours d'une grande campagne de dépistage démarrant au cabinet du médecin, les patients de cette tranche d'âge seront incités à faire réaliser un dosage annuel du PSA qui aura une valeur d'orientation (seuil 4 nanogrammes/l) justifiant ou non d'autres explorations.
Conférence de presse parrainée par les Laboratoires MSD-Chibret. Avec les Prs Philippe Mangin (Nancy, président de l'Association française d'urologie, AFU) et Pierre Teillac (Paris, vice-président de l'Association européenne d'urologie, EAU).
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