La qualité de vie devient une exigence de plus en plus revendiquée par des patients dont l'espérance de vie ne cesse de croître. Chez l'homme de 50 ans et plus, celle-ci peut être altérée à cause de troubles mictionnels liés à un adénome prostatique ou de la baisse de la fonction sexuelle. Ces deux affections sont en effet liés à l'âge. Leur association dans l'adénome de la prostate a longtemps fait l'objet de controverses. L'existence d'un tel lien est un enjeu pour la prise en charge de l'affection. En effet, si l'efficacité des traitements chirurgicaux ou médicaux contre l'hypertrophie bénigne n'est plus à démontrer, ceux-ci peuvent altérer la fonction sexuelle (baisse de la libido, trouble de l'éjaculation).
Enquête dans sept pays dont la France
Or, pour la première fois sur une grande échelle, une enquête effectuée auprès de 14 000 hommes dans sept pays (Etats-Unis, France, Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni et Pays-Bas) a mis en évidence une corrélation entre les troubles urinaires et la dysfonction sexuelle chez des patients ayant un adénome prostatique.
« C'est la plus grande étude jamais réalisée pour évaluer le lien entre la sévérité des symptômes urinaires et la dysfonction sexuelle chez l'homme », a souligné le Dr Rosen (New Jersey, Etats-Unis), rapporteur de l'enquête au 17e Congrès de l'Association européenne d'urologie.
Un questionnaire envoyé à 14 254 hommes de 50 à 80 ans, avec 12 815 réponses, à révélé une forte prévalence des troubles urinaires : 90 % des hommes ont déclaré être affectés surtout par la pollakiurie nocturne (6 % avaient des symptômes sévères, 25 % des symptômes modérés).
Dysurie : 90 % des hommes de plus de 50 ans
L'enquête a aussi montré que 65 % des hommes de 70 à 80 ans (25 % des réponses) conservait une activité sexuelle, même si elle était de qualité moindre : 3 rapports par mois en moyenne contre 7,6 chez les 50-59 ans. Par ailleurs, cette diminution de l'activité sexuelle était fortement corrélée à la sévérité des troubles urinaires, quel que soit l'âge : 7,5 rapports par mois en cas d'absence de symptômes urinaires et de 3,4 en cas de troubles urinaires sévères.
Cette baisse d'activité était liée soit à une dysfonction érectile (49 %), soit à un trouble de l'éjaculation (46 %). Quel que soit l'âge, 80 % des hommes ayant des symptômes urinaires sévères ont déclaré souffrir de troubles de l'éjaculation.
Pourtant, les troubles urinaires n'ont motivé une consultation que chez 20 % de ceux chez qui ils étaient présents. En France, ils sont 32 % souffrant de troubles sévères ou modérés à être traités.
La peur de voir leurs symptômes s'aggraver avec le traitement est sans doute en cause. « Il faut que les patients consultent car il est possible de corriger leurs troubles grâce à des médicaments ou des traitements peu invasifs », a conclut le Dr Rosen.
(1) Conférence de presse Sanofi-Synthélabo au 17e Congrès de l'Association européenne d'urologie.
L'alfuzosine, un alpha 1-bloquant urosélectif
L'alfuzosine (Xatral, Laboratoires Sanofi-Synthélabo) est un alpha 1-bloquant urosélectif, utilisé en traitement de l'hypertrophie prostatique bénigne.
Ce médicament apporte un soulagement rapide des symptômes et est bien toléré sur le plan cardio-vasculaire.
Respectueux des fonctions sexuelles, il n'entraîne ni trouble de l'éjaculation, ni baisse de la libido, ni impuissance.
Il existe sous deux formes : en comprimé de 2,5 mg (trois fois par jour) et en comprimé de 10 mg à libération prolongée (une fois/j).
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