A l'occasion de la 5e Journée nationale de lutte contre l'hypertension, demain 9 décembre, le Comité français de lutte contre l'hypertension artérielle diffuse auprès des médecins et des pharmaciens, à destination des patients, un livret d'information sur le thème « Mieux soigner son hypertension par l'automesure ».
Huit millions de Français sont traités pour hypertension artérielle : un million d'entre eux possèdent un tensiomètre électronique.
L'automesure de la pression artérielle par les patients est-elle un bon moyen de contrôle, est-elle conseillée à tous les patients hypertendus ?
En position assise dans un environnement calme
L'automesure ne remplace pas la mesure de la pression artérielle au cabinet médical. Elle apporte au médecin des informations complémentaires pour affirmer le diagnostic d'hypertension artérielle, aider à choisir un traitement adapté et évaluer son efficacité.
Une mesure unique de la pression artérielle par le médecin au cours d'une consultation risque de donner un résultat trompeur et de faire croire à une hypertension, alors qu'il ne s'agit que d'une élévation transitoire et le plus souvent banale.
L'objectif de l'automesure est d'effectuer des mesures de la pression artérielle dans les meilleures conditions de repos du système cardio-vasculaire, c'est-à-dire en position assise, dans un environnement calme et après quelques minutes de repos.
Il est conseillé d'effectuer trois mesures consécutives le matin entre le lever et le petit déjeuner, à quelques minutes d'intervalle ; trois mesures consécutives le soir avant le coucher, à quelques minutes d'intervalles, et ce trois jours de suite, quelques jours avant la date prévue de la consultation chez le médecin.
Le relevé précis des chiffres de la pression artérielle systolique et de la pression artérielle diastolique à chaque mesure par le patient permet au médecin d'effectuer la moyenne d'au moins 12 mesures sur les 18 réalisées, et de pouvoir ainsi évaluer le niveau de la pression artérielle au repos.
Le recours à l'automesure est utile chez les patients dont la pression artérielle est très variable et chez ceux qui répondent mal au traitement antihypertenseur. En revanche, cette technique est déconseillée chez les patients en arythmie, chez les patients très anxieux et/ou stressés.
Plusieurs types d'appareil
Il existe plusieurs types d'appareil d'automesure : les brassards sont les plus fiables, les tensiomètres positionnés sur le poignet semblent plus faciles à utiliser, mais ils nécessitent une utilisation plus stricte (poignet positionné à la hauteur du cur).
De nombreux appareils d'automesure tensionnelle sont commercialisés en France, et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) et la Société française d'hypertension artérielle ont mis en place un contrôle de ces appareils. Une liste des appareils validés est régulièrement mise à jour, elle est disponible sur Internet : www.afssaps.sante.fr.
Conférence de presse organisée par le Comité français de lutte contre l'hypertension artérielle (CFLHTA), avec la participation du Pr Xavier Girerd (président du CFLHTA) et du Dr Jean-Jacques Mourad (secrétaire du CFLHTA).
Le patient peut se procurer la brochure auprès de son médecin ou pharmacien, sur le site Internet du CFLHTA : www.comitehta.org, sur demande écrite à la Fédération française de cardiologie 50, rue du Rocher, 75008 Paris. Tél. 01.44.90.83.33, www.fedecardio.com.
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