Récemment, plusieurs grandes études ont montré que certaines associations antihypertensives étaient plus performantes que d’autres en termes de prévention des complications cardiovasculaires et de la morbimortalité : dans ACCOMPLISH, l’association amlodipine (IC) et IEC a prouvé sa supériorité sur l’association diurétique thiazidique et IEC. Dans ONTARGET, le telmisartan (ARA2) a montré une efficacité équivalente au ramipril (IC) avec une meilleure tolérance chez des patients à haut risque.
A la suite de ces études, de nouvelles combinaisons fixes associant un sartan ou un IEC avec un inhibiteur calcique sont apparues. C’est le cas de Sevikar®, qui associe le ramipril (IC) et l’olmésartan (ARA2). Il est indiqué chez les patients hypertendus dont la PA est insuffisamment contrôlée par l’olmésartan ou l’amlodipine en monothérapie. Ces deux molécules agissent de façon synergique et permettent d’obtenir un effet antihypertenseur significativement supérieur à celui observé avec l’une ou l’autre des deux molécules. Trois dosages (20mg/5 mg, 40 mg/5 mg et 40 mg/10 mg) permettent d’adapter la prescription à chaque patient, en une seule prise par jour.
60% de bithérapies
Selon l’ « Etude nationale nutrition santé » (publiée par l’Invs), 50 % des hypertendus traités sont à l’objectif thérapeutique. « Ces résultats représentent un réel progrès, car il y a dix ans, ils n’étaient que 35 à 40 % », précise le Pr Xavier Girerd (hôpital Pitié Salpétrière, Paris). L’amélioration du contrôle tensionnel semble en partie liée à l’augmentation du nombre de thérapeutiques utilisées : si 60 % des patients étaient sous monothérapie en 1998, ils sont maintenant 60 % à recevoir au moins une bithérapie, associant le plus souvent dans un même comprimé deux principes actifs. Les bithérapies fixes les plus utilisées ces dernières années associaient un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA 2) ou un IEC avec un diurétique.
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