I L y a actuellement en France de 7 à 8 millions d'hypertendus et près de 2 millions de diabétiques de type 2 dont plus de la moitié (1,3 million) est hypertendue. Avec l'augmentation de la prévalence du diabète de type 2, la population d'hypertendus diabétiques ne cesse d'augmenter et, selon les prévisions des statisticiens, cette évolution va se poursuivre dans les années à venir. Or les diabétique de type 2 hypertendus sont des patients à la fois à haut risque cardio-vasculaire (identique à celui du coronarien) et à haut risque rénal.
La néphropathie diabétique est l'une des toutes premières causes d'insuffisance rénale terminale : près de un tiers des patients dialysés sont des diabétiques de type 2 ; en revanche, peu de patients peuvent bénéficier d'une transplantation en raison des complications cardio-vasculaires.
« On pourrait retarder, voire arrêter, la dégradation de la fonction rénale par le contrôle du diabète, de la pression artérielle, souligne le Pr Daniel Cordonnier (Grenoble). Cependant, comme le montre une étude française récente, le taux de contrôle de l'hypertension artérielle chez les diabétiques (au seuil de 140/90 mmHg selon les recommandations actuelles) ne dépasse pas 15 %. »
Le groupe Convergence
Composé de cardiologues, d'hypertensiologues, de néphrologues et d'endocrinologues-diabétologues de toutes les régions de France, le groupe Convergence a pour objectif de sensibiliser l'ensemble du corps médical à la prise en charge du diabétique de type 2 hypertendu et, notamment, les médecins généralistes qui sont amenés à traiter et à surveiller 95 % de ces patients.
Ce groupe s'est donné pour missions :
- la diffusion des connaissances sur l'hypertension artérielle et le diabète de type 2 (organisation de symposiums, d'ateliers de réflexion, staffs hospitaliers...) ;
- la formation des professionnels de santé, spécialistes libéraux et généralistes (EPU de proximité avec les spécialistes et les médecins généralistes, conception de documents de sensibilisation et d'outils pédagogiques innovants destinés à simplifier la tâche et la démarche décisionnelle du praticien, recommandations pragmatiques de prise en charge de l'hypertendu diabétique de type 2, et conseils pratiques pour l'éducation des patients).
Ces actions, qui débuteront en septembre 2001, seront menées avec une méthodologie rigoureuse, fondée sur la qualité scientifique et sur les preuves ; elles feront l'objet d'une évaluation. Une enquête menée auprès des médecins généralistes, portant sur les usages thérapeutiques et leurs résultats, est programmée avant l'action de formation médicale continue, et « nous nous sommes fixé le challenge de tester l'efficacité de cette formation dans une seconde enquête qui débutera en fin d'année, l'objectif étant d'évaluer les principales modalités de prise en charge qui ont évolué sous l'effet de la formation des médecins », précise le Dr Béatrice Cazala (senior vice-présidente et directrrice générale, Bristol-Myers Squibb France/UPSA).
Allocation de recherche
La première initiative du groupe Convergence est la création d'une allocation de recherche Convergence, destinée à encourager les travaux de recherche clinique multidisciplinaire consacrés à la prise en charge de l'hypertendu diabétique de type 2 sous différents aspects : épidémiologie, organisation multidisciplinaire des soins, aide à la décision thérapeutique, téléexpertise, évaluation des procédures de prise en charge, de formation ou d'éducation. D'un montant de 25 000 euros, cette allocation sera attribuée à une équipe médicale dont la candidature aura été retenue par le comité scientifique du groupe Convergence.
La date limite de dépôt des dossiers de candidature est fixée au 28 septembre 2001, et la remise officielle de l'allocation de recherche Convergence est prévue en janvier 2002.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Bristol-Myers Squibb et Sanofi-Synthélabo France.
Le comité scientifique du groupe
Président du jury : Pierre Fontaine (clinique M. Linquette/USNA, Lille).
Vice-président : Bruno Moulin (CHU hôpital civil, Strasbourg).
Membres du jury : Jean-Claude Aldigier (hôpital Dupuytren, Limoges), Michel Beaufils (hôpital Tenon, Paris), Bernard Chamontin (CHU Purpan, Toulouse), Daniel Cordonnier (CHU hôpital Nord, Grenoble), Henri Gin (CHU hôpital Haut-Lévêque, Pessac), Xavier Girerd (hôpital Broussais, Paris), Daniel Herpin (CHU de Poitiers), Michel Krempf (CHU de Nantes), Maurice Laville (hôpital Edouard-Herriot, Lyon), Hugues Milon (hôpital de la Croix-Rousse, Lyon), Bernard Vaïsse (hôpital de la Timone, Marseille), un représentant de Bristol-Myers Squibb et de Sanofi-Synthélabo France.
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