Une affection qui retentit sur la qualité de vie

Hyperactivité vésicale, handicap social

Publié le 28/06/2004
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EN FRANCE, près de 3 millions de personnes souffrent de troubles urinaires qui peuvent entraîner des complications infectieuses mais également la gêne et la honte. Toutefois, très peu de patients osent en parler à leur médecin et seulement 27 % sont effectivement traités. L'hyperactivité vésicale est définie par l'urgence mictionnelle avec ou sans incontinence, associée à une pollakiurie diurne (mictions plus de huit fois en 24 heures) et nocturne (se lever plus d'une fois pour uriner), en l'absence de tout facteur pathologique local.

Une maladie à part entière.
Il s'agit d'une maladie à part entière qui à plus d'impact sur la qualité de vie que le diabète : les personnes qui en sont atteintes ont des difficultés à mener une vie sociale, personnelle et sexuelle normale. Or l'hyperactivité vésicale n'est pas une fatalité car elle peut bénéficier, d'une part, des médicaments anticholinergiques qui agissent en réduisant les contractions vésicales involontaires quelle que soit leur origine et, d'autre part, de la rééducation permettant d'améliorer la musculature sphinctérienne et périnéale. Les spécialistes soulignent désormais l'intérêt de la rééducation (sans courants électriques) pendant le premier trimestre de grossesse chez les femmes enceintes à risque. En ce qui concerne les avancées de la recherche, il y a des pistes pour étudier les mécanismes sous-jacents des troubles fonctionnels de la vessie (le dysfonctionnement au niveau du système sympathique et parasympathique).

La pierre angulaire du traitement.
Les anticholinergiques restent la pierre angulaire du traitement de l'hypercontractilité du détrusor. Un nouveau anticholinergique, la solifénacine (Vesicare), qui sera bientôt lancé par le Laboratoire Yamanouchi, offre, à une prise par jour, une efficacité sur l'ensemble des symptômes d'hyperactivité vésicale, avec un bon profil de tolérance, notamment en ce qui concerne la sécheresse buccale (selon un essai clinique, plus de 85 % des patients souhaitent conserver le traitement).
Conscient des difficultés que rencontrent les patients souffrant de troubles urinaires, le Laboratoire Yamanouchi a réalisé un site dédié à l'information et à l'accompagnement, en somme un espace de partage et d'échanges : www.sansdetour.org, avec comme but principal de dédramatiser sans banaliser, donner les moyens d'agir pour se soigner et oser en parler plus facilement. Parmi les rubriques, on trouve des informations médicales et pratiques pour mieux comprendre la maladie et la gérer au quotidien, un dossier spécial tous les mois sur les différents thèmes liés aux problèmes de l'incontinence pour l'homme, la femme ou l'enfant, la mise au point des idées préconçues sur ce sujet, des liens et adresses utiles, un minitest pour évaluer l'état de la vessie et un espace pour poser des questions sans détour.

Conférence de presse organisée par le Laboratoire Yamanouchi.

> LUDMILA COUTURIER

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7570