LA JUSTICE sud-coréenne a indiqué qu’elle allait se saisir du dossier Hwang. Selon la presse, une instruction pourrait concerner de possibles détournements de fonds publics. Le chercheur, actuellement interdit de déplacement à l’étranger, a reçu une quarantaine de millions de dollars du gouvernement pour ses travaux. Les juges devraient également enquêter sur une possible violation des lois sur la bioéthique. Le Pr Hwang avait admis avoir dissimulé des infractions à l’éthique professionnelle, notamment le don d’ovules par deux collaboratrices et la remise d’argent à d’autres donneuses. Face à ce scandale, il avait annoncé sa démission de son poste à l’université de Séoul ainsi que de toutes ses fonctions de responsabilité, dont la direction de la banque de données mondiale de cellules souches, inaugurée en octobre à Séoul.
A l’issue d’un mois d’enquête, la commission a conclu que le clonage réussi du lévrier afghan baptisé Snuppy, annoncé en août 1995, prouvait un «niveau significatif de technologie», a reconnu un des responsables, Chung Myung-hee. «Mais [l’équipe du Dr Hwang] n’a pas produit de cellules souches spécifiques à des malades à partir d’embryons obtenus par clonage. En d’autres termes, leur technologie en la matière est tout simplement basique», a-t-il tranché. En décembre dernier, les experts avaient conclu à la falsification d’une «première mondiale», celle qui avait fait état, en mai 2005, dans la revue américaine « Science », de la production de 11 lignées de cellules souches embryonnaires humaines issues de onze donneurs d’ADN différents (« le Quotidien » du 6 janvier). « Science » attendait les conclusions définitives de l’enquête de la commission avant d’officialiser la rétractation de l’article. De son côté, la revue britannique « Nature » s’est félicitée d’avoir publié la seule étude digne de foi du Pr Hwang, celle concernant le chien Snuppy, clone de son état.
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