1998-1999 : les autorités libyennes découvrent que plusieurs centaines d'enfants hospitalisés à l'hôpital pédiatrique de Benghazi sont contaminés par le VIH ; une enquête est ouverte.
Janvier-février 1999 : des dizaines de soignants étrangers sont arrêtés, dont le médecin palestinien et les cinq infirmières bulgares, ainsi que l'époux de l'une d'entre elles, le Dr Zdravko Georgiev.
Février 2000 : première comparution pour les sept soignants, en compagnie de neuf Libyens, membres du personnel administratif de l'hôpital, devant la Cour populaire de Tripoli.
17février 2002 : faute de preuves, le dossier est renvoyé au parquet qui, le 3 juin, lance une nouvelle procédure.
26août 2002 : les infirmières et les médecins sont renvoyés devant un tribunal pénal pour répondre de nombreuses charges, dont les meurtres par contamination volontaire des enfants par le VIH. L'accusation se fonde notamment sur des aveux extorqués à deux des infirmières sous la torture.
Juillet 2003 : le procès s'ouvre devant le tribunal criminel de Benghazi. Les Prs Luc Montagnier et Vittorio Colizzi témoignent en faveur des accusés, démontrant que l'épidémie s'est déclarée en 1997, plus d'un an avant que l'on ne fasse appel aux infirmières bulgares.
6 mai 2004 : les infirmières bulgares et le médecin palestinien sont condamnés à mort et feront appel. Le Dr Georgiev est condamné à quatre ans de prison. Les neuf Libyens, libérés sous caution dès le début de la procédure, sont acquittés.
Décembre 2004 : la Bulgarie rejette une proposition libyenne de classer l'affaire en échange de 10 millions d'euros par patient infecté.
7juin 2005 : dix officiers libyens, accusés de torture pour obtenir des aveux, sont acquittés.
23décembre 2005 : accord Tripoli-Sofia pour la création d'un fonds de compensation international au bénéfice des enfants malades ; deux jours après, la Cour suprême accepte le recours des accusés.
11mai-19décembre 2006 : procès en appel, qui se conclut par de nouvelles condamnations à mort.
27mai 2007 : les cinq infirmières et le médecin, poursuivis pour calomnie par des policiers libyens qu'ils accusent de torture, sont acquittés.
Juillet 2007 : le 10, la fondation Kadhafi annonce un accord sur les compensations financières avec les familles de victimes ; le 11, la Cour suprême confirme les peines de mort ; le 17, les familles reçoivent 1 million de dollars par victime et renoncent à exiger l'application de la peine de mort ; le même jour, le conseil supérieur des instances judiciaires libyennes commue les peines de mort en prison à vie ; le 19, la Bulgarie envoie une demande d'extradition.
24 juillet 2007 : les infirmières et le médecin arrivent en Bulgarie. Enfin libres !
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature