LA PRÉVALENCE de l'asthme est élevée, notamment chez l'enfant et l'adulte jeune. Potentiellement grave, elle est à l'origine de 1 500 décès par an, souvent évitables. La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a donné pour objectif une réduction de 20 % en cinq ans, la fréquence des crises d'asthme nécessitant une hospitalisation.
Une étude de la mortalité et de la prise en charge hospitalière de l'asthme en Midi-Pyrénées semble indiquer qu'il pourrait être atteint. Publiée dans le « BEH » de cette semaine, elle a inclus des patients âgés de 5 à 44 ans. La fréquence des bronchiolites chez les moins de 5 ans et des bronchopneumopathies chroniques obstructives chez les plus de 44ans aurait pu fausser les résultats.
Selon les données du CépiDc (Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès), 58 décès ont concerné la catégorie d'âge étudiée au cours de la période 1991-2002. Le taux de mortalité standardisé est passé de 1,49 à 0,59 décès pour 100 000 habitants entre 1991-1993 et 2000-2002.
Un total de 18 038 hospitalisations pour asthme a été enregistré entre 1998 et 2004 dont 5 704 chez des patients âgés de 5 à 44 ans. Dans la catégorie d'âge étudiée, le taux annuel d'hospitalisation pour asthme a lui aussi diminué, passant de 68,8 à 54,9 hospitalisations pour 100 000 habitants de 1998 à 2004. Le taux d'hospitalisation de moins de 24 heures est resté stable tandis que celui des hospitalisations de plus de 24 heures est en baisse de 8,8 % par an.
Meilleure prise en charge.
Parallèlement au recul de la mortalité et des hospitalisations, on note une hausse du nombre annuel de passages aux urgences : 1 172 en 2001 à 1 448 en 2004, avec une diminution de la proportion d'hospitalisation après passage aux urgences pour asthme.
«Ces résultats indiquent que les résidents de Midi-Pyrénées sont de moins en moins hospitalisés pour asthme aigu», soulignent les auteurs de l'étude. Une évolution qui corrobore des observations françaises, réalisées à partir des données du Pmsi, mais aussi américaines et qui pourrait s'expliquer par l'amélioration récente de la prise en charge de l'asthme aux urgences.
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