L E gouvernement britannique s'est félicité d'avoir tenu ses promesses électorales de 1997 de réduire les listes d'attente avant une opération dans un hôpital, après la publication des derniers chiffres dans ce domaine.
Au troisième jour de la campagne pour les élections législatives du 7 juin, le ministère de la Santé vient ainsi de révéler que le nombre de patients attendant d'être hospitalisés - l'une des plaies du système de santé britannique - avait diminué de 26 100 en mars pour atteindre 1 006 600.
Ce résultat, qui tombe à pic pour le Labour de Tony Blair, signifie en effet que le Parti travailliste a finalement tenu sa promesse faite lors de la campagne électorale de 1997 : réduire de 10 000 le chiffre de 1,15 million de personnes en liste d'attente hérité des Conservateurs.
Le nombre de malades devant attendre plus d'un an avant d'être hospitalisés a, lui aussi, baissé de 4 200 pour atteindre 41 000 en mars. Seul revers concédé par le gouvernement : 158 personnes ont dû patienter plus de dix-huit mois avant d'être opérés, alors que Tony Blair avait promis que plus personne ne devrait attendre aussi longtemps d'ici la fin de son mandat.
Par ailleurs, le nombre de personnes devant attendre plus de treize semaines avant de pouvoir consulter un spécialiste a lui aussi baissé de 115 000 entre janvier et mars. Fin mars, 284 000 patients attendaient depuis plus de treize semaines pour un rendez-vous avec un spécialiste, parmi lesquels 82 000 en liste d'attente depuis plus de vingt-six semaines.
Le ministre de la Santé, Alan Milburn, a promis, en présentant ces chiffres, de « gagner la guerre des listes d'attente du NHS », le système de santé britannique dont les dysfonctionnements constituent l'un des principaux sujets de mécontentement des Britanniques.
Pour honorer ses promesses, le gouvernement britannique avait investi plusieurs millions de livres dans un vaste programme, critiqué par de nombreux médecins. Ceux-ci affirmaient notamment que pour tenir ses engagements, le ministère faisait pression sur eux pour qu'ils pratiquent plus d'opérations simples au détriment d'interventions plus lourdes et plus complexes.
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