ZENON
Allons bon ! La direction du nouvel hôpital Georges-Pompidou, dans le 15e arrondissement de Paris, a porté plainte il y a quinze jours pour savoir s'il n'y aurait pas eu quelques solides actes de malveillance il y a deux mois, après l'épidémie de légionellose dont on a tant parlé. Il semble qu'après coup, des gens mal intentionnés s'en soient pris au système de climatisation de l'établissement comme si, dit un responsable, des gens de l'intérieur souhaitaient « que tout se passe mal » : peut-être ne supportent-ils pas leur délocalisation intra-muros parisiens ?
Les choses devraient être tirées au clair, rassurons-nous. Ce n'est pas le cas à l'hôpital de Salerne, le plus grand, le San Giovanni di Dio et Ruggi d'Aragona, qui a connu des pépins autrement plus graves dans les dernières semaines. Salerne, un des berceaux du savoir et de la pratique médicale, avec Montpellier !... Tout d'abord, à la mi-juin, on « découvrait » un clochard, un pauvre homme, dans une salle de l'hôpital tout de même nommé « Saint Jean de Dieu », où il avait été amené par une ambulance des secours d'urgence. Il avait été oublié là, avec un tube dans le bras, dont on ne sait s'il n'a pas été ajouté ensuite pour laisser penser que ce malheureux avait reçu un début de soins... Un cas lamentable supplémentaire de la « Sanita » au-dessous de Rome...
Quelques jours plus tard, dans une salle d'opération du même établissement, un homme, qui subissait une banale intervention chirurgicale visant à lui ôter des polypes sur les cordes vocales, mourait : le rayon laser avait mis le feu à un tube de caoutchouc qu'il avait dans la gorge ! L'agonie dura dix jours, autant que le silence de l'hôpital, qui dut reconnaître l'énorme bavure une fois que la famille, alertée, eut constaté le décès. le directeur administratif démissionna, et le chirurgien, l'anesthésiste et l'infirmière, ont de gros soucis à se faire devant l'ampleur des protestations de la presse.
Il y a un mois, sur le site de Pompei, un touriste anglais âgé est mort d'infarctus, les premiers secours étant arrivés, comme à leur triste habitude, bien trop en retard... Ce qui donne ce titre macabrement humoristique dans le journal local de Naples, « Il Mattino » (27 mai) : « Après la tragédie, à Pompei, l'archéo-ambulance n'est pas encore en fonction, mais on étudie la bicyclette-secours » !... Une photo de cette fantomatique « archéo-ambulance » montre un engin muni de deux petites roues à l'avant, de deux énormes à l'arrière, pour pouvoir circuler dans les fouilles... Le « superintendant » et le « city manager » jurent qu'elle sera prête dès juillet, et que les « ingeniere » travaillent d'arrache-pédalier sur le « bici-secours ». Aiuto !...
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