Le comité de pilotage du plan Hôpital 2007 s'est réuni il y a quelques jours.
Après avoir écouté la synthèse des groupes de travail qui planchent depuis six semaines sur les directeurs, les médecins, le budget et la gouvernance de l'hôpital, le directeur de l'Hospitalisation et de l'Organisation des soins, Edouard Couty, a annoncé l'ouverture prochaine de négociations sur le statut des médecins et des directeurs, ce qui a soulagé et satisfait les syndicats médicaux.
Réaction immédiate du SNAM-HP : « Cela répond à notre attente. On est heureux de passer des discussions aux négociations, explique son secrétaire général, le Dr Jean-Claude Wagner. Nous avons donc décidé de nous désolidariser du mouvement intersyndical » réunissant médecins et agents hospitaliers, qui a prévu d'annoncer jeudi comment il compte s'opposer à la politique hospitalière du gouvernement.
Le Dr Pierre Faraggi, président de la CHG, s'est lui aussi réjoui de ce « tournant ». Jusqu'à ce qu'il tienne entre ses mains, le lendemain, un document de la DHOS, qui est venu remettre tout en question. Maintenant, il se dit « plus remonté que jamais » ; à l'en croire, la mobilisation dans les hôpitaux sera de taille. Le document à l'origine de son courroux, remis aux membres du groupe de travail sur la gouvernance hospitalière, a été présenté par Edouard Couty comme la synthèse des réflexions menées sur le sujet depuis un mois et demi. « Or le texte ne fait que reprendre les idées du ministre de la Santé, il ne tient pas compte du tout de nos propositions », résume, agacé, le Dr Faraggi. « Tout verrouiller sur la gouvernance et ouvrir des négociations sur le statut des médecins ne colle pas, car les deux dossiers sont imbriqués », ajoute-t-il.
« L'oubli » des propositions syndicales exaspère également les organisations de personnel. Ainsi, Luc Delrue, secrétaire fédéral adjoint à FO-santé, est fermement opposé à toutes les mesures rédigées par la DHOS : l'obligation de contractualisation interne, la mise en place d'un conseil de pôles avant le 31 décembre 2006, qui signera, selon lui, « la fin des services », la création d'un comité politique général qui assurera le pilotage médico-économique de l'établissement et la nomination des chefs de pôle, etc. « Nous refusons ces orientations qui mélangent les genres en nous associant de force à la gestion de l'hôpital », dit Luc Delrue.
La présidente de l'INPH, le Dr Rachel Bocher, est, elle aussi, « déçue » par le renversement soudain de la situation. « Je suis inquiète car je ne retrouve dans ce texte sur la gouvernance ni la collégialité, ni la responsabilité, ni la démocratie », dit-elle.
Une série de rencontres bilatérales entre la DHOS et les syndicats doit se tenir ces jours-ci. Quant au groupe de travail sur la gouvernance, il se réunira de nouveau le 27 novembre.
Les 11 et 18 décembre, ce sera au tour du Comité national de suivi sur la RTT médicale de se réunir pour faire le point sur le paiement des plages additionnelles et la création des postes prévus par les protocoles.
Hôpital : les médecins ne sont pas rassurés par les dernières propositions du gouvernement
Publié le 17/11/2003
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Delphine CHARDON
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7427
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