DÉSIREUX de renouer avec une authentique programmation de jazz, le Théâtre du Châtelet, à Paris, organise « Bleu sur scène » (du 25 juin au 3 juilet), un « festival permanent », qui s'appuie cette année sur une pléïade de stars de différents courants du jazz.
Considéré comme le « père » du Free jazz et le fondateur du mouvement « Harmolodic », le saxophoniste/compositeur/leader Ornette Coleman (également trompettiste et violoniste), 74 ans, est une figure emblématique d'une musique basée sur la création, l'improvisation et l'innovation permanente. A la fois révolutionnaire et visionnaire, il a su imposer des directions musicales toujours inédites, parfois dérangeantes, mais qui sont des étapes symboliques dans l'histoire du jazz contemporain.
Accompagné aujourd'hui de son fils, Denardo, et de deux contrebassistes - Tony Falanga et Greg Cohen - il poursuit avec fécondité et réflexion son travail d'invention et de défricheur (26/06).
L'histoire du jazz est jalonnée de rencontres, d'associations et de réunions. Celle qui rassemble, le temps d'une tournée d'été, quatre monstres sacrés - ou sacrés monstres ! - qui ont marqué les 40 dernières années - Herbie Hancock (piano), Wayne Shorter (saxes), Dave Holland (contrebasse) et Brian Blade (batterie) (3 juillet) - tient du miracle. Si trois d'entre eux ont un passé, un héritage et un dénominateur commun - Miles Davis -, ils n'en demeurent pas moins des personnages de légende dont le travail personnel de composition et de leader, est acclamé pour son originalité, son inventivité et sa richesse depuis plus de trois décennies au sein de diverses formations. Cette juxtaposition inattendue de pointures est un vrai miracle pour le bénéfice du jazz.
Le pianiste Hank Jones, bientôt 86 ans, est l'unique survivant de la fratrie Jones, après la disparition de son frère cadet le batteur Elvin, voici quelques semaines. Lui qui a traversé l'histoire du jazz et rencontré sur son chemin presque tous les grands, se produit actuellement au sein d'un quartette inattendu, où règne principalement l'excellent Joe Lovano, dont le jeu, le phrasé et les choruses de saxophone renversent parfois les montagnes (2 juillet).
En marge de ces icônes, le festival accueillera aussi le trio de Dino Saluzzi, les pianistes John Taylor et Benoît Delbecq, et les guitariste Ralph Towner et Marc Ducret (en solo).
Théâtre du Châtelet (01.40.28.28.40), chatelet-theatre.com, du 25 juin au 3 juillet, Grande Salle, 20 heures ; Foyer, 23 heures.
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