ANDY BEY, qui s'était illustré dans les années 1950-1960, fait partie de ces vocalistes mâles dont la carrière a connu des hauts et des bas. A la tête d'un trio formé de ses sœurs Salome et Geraldine à cette époque, « Andy & The Bey Sisters », le chanteur/pianiste, né en 1939, écume l'Europe, et notamment les clubs de jazz parisiens, après avoir chanté avec Charles Mingus, Sonny Rollins, Horace Silver et en duo avec des divas comme Dinah Washington ou Sarah Vaughan. Après l'éclatement du trio, il se produit en compagnie de McCoy Tyner, d'Eddie Harris, le grand orchestre de Thad Jones/Mel Lewis et Gary Bartz pour le projet « Harlem Bush Music ». Puis viendra une période de quasi-oubli en Autriche, où il enseigne le chant avant un retour inespéré ponctué par la sortie d'un album de la renaissance en 1996. Aujourd'hui, il retrouve Paris (1) et vient de faire paraître un nouveau disque « Chillin' » (Minor Music Records/Nocturne), dans lequel il s'exprime en solo seulement accompagné de son piano sur un répertoire fait de standards et de classiques du jazz signés des frères Gershwin, D. Ellington ou Rodgers & Hart. Bref, le top !
A l'inverse, Peter Cincotti fait partie de la nouvelle génération de chanteurs-crooners. Agé de 19 ans, le jeune homme, né et élevé à Manhattan, encore étudiant à la Columbia University de New York, vient de faire ses débuts phonographiques avec un album éponyme (Concord/Harmonia Mundi). Nul doute qu'à l'écoute des titres sélectionnés, dont « Comes Love », « Fool on the Hill » (J. Lennon-P. McCartney) ou « Ain't Misbehavin' » (Fats Waller), le chanteur-pianiste s'est fortement inspiré d'un autre technicien du vocal et tombeur de ces dames, Harry Connick Jr., même si ses références pianistiques s'appellent Erroll Garner ou Nat King Cole. Une chose est sûre, si Peter Cincotti parvient à surmonter les obstacles de la jeunesse, à s'entourer de complices toujours aussi talentueux que ceux de son disque et à puiser dans le répertoire de la chanson populaire américaine, il pourrait bien marcher dans les pas des grands crooners d'outre-Atlantique. A suivre... (2).
Evoquer le nom de Marcel Zanini, c'est faire référence à une silhouette et à un tube, « Tu veux ou tu veux pas », des années 1960. C'est cependant oublier le grand jazzman et instrumentiste - clarinette et saxophone ténor - qu'est le véritable personnage, aujourd'hui alerte octogénaire, né à Constantinople en 1923, avant de s'installer à Marseille. Un récent double CD, « Zanini Rive Gauche 1976-1985 » (Frémeaux & Associés/Night&Day), enregistré notamment avec des musiciens aussi remarquables que Milt Buckner (orgue-piano) ou Sam Woodyard (batterie), vient d'être réédité à point pour nous rappeler la place qu'il occupe dans le jazz français ayant des allures populaires.
A noter également qu'un autre chanteur vétéran, Jimmy Scott, surnommé la « voix d'ange » dans sa jeunesse vocale, sera en France pour une série de concerts (3).
(1) Paris, Sunside (01.40.26.21.25), 19 et 20 janvier, 21 h.
(2) Paris, New Morning (01.45.23.51.41), 27 février, 21 h.
(3) Paris, New Morning (01.45.23.51.41), 30 et 31 janvier, 21 h.
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