Arts
L'EXPOSITION du musée des Beaux-Arts de Dijon s'ouvre sur deux chefs-d'œuvre de Rembrandt venus des collections russes : la gracieuse femme de Rembrandt, Saskia, peinte en « Flore », et « le Sacrifice d'Abraham », ainsi que la variante de ce dernier tableau conservée à la pinacothèque de Munich, conçue par un élève du maître et seulement retouchée par lui. Deux œuvres qui ont en commun la puissance symbolique : fraîcheur, force de vie, éclat et jeunesse pour la première ; valeurs spirituelles humaines, profondeur psychologique et intensité dramatique pour la seconde. Des dessins du grand artiste et de ses élèves consacrés au thème du sacrifice d'Abraham et une version peinte en grisaille par Pieter Lastman achèvent de développer cet épisode biblique cher à Rembrandt.
Dès la première salle donc, la question de l'attribution est posée, avec la variante du « Sacrifice d'Abraham ». On sait que Rembrandt ouvrait à ses élèves son raisonnement pictural, et il est souvent extrêmement difficile de distinguer les différentes productions sorties de son atelier. Depuis trente années, les historiens d'art et les chercheurs œuvrent pour déterminer qui de Rembrandt ou de ses élèves a peint telle ou telle toile. C'est ainsi que le Rembrandt Research Project (RRP) a déjà considérablement réduit la liste des tableaux attribués entièrement au maître...
Avec la « Vieille Femme assise dans un fauteuil », on appréciera la troisième et dernière œuvre de Rembrandt présentée dans le parcours.
Le reste de l'exposition est consacré aux élèves et suiveurs. Pas de déception pour autant : une trentaine de peintures, de dessins et de gravures des disciples viennent témoigner de l'enseignement de l'éminent peintre. Le célèbre « Philosophe » de Salomon Koninck, le « Nathan et Bethsabée » de Ferdinand Bol, de beaux tableaux d'histoire de Gerbrand van den Eeckhout, et d'autres œuvres de « petits maîtres » viennent illustrer ici trois générations d'artistes, et nous transportent pour notre bonheur dans le riche contexte artistique du XVIIe siècle en Flandres.
« Rembrandt et son école ». Musée des Beaux-Arts, palais des Etats de Bourgogne. Tél. : 03.80.74.52.70. Jusqu'au 8 mars.
Catalogue, 248 p, 42 euros, Ed. RMN.
Rembrandt ailleurs
- A Strasbourg
« Reflets du siècle d'or hollandais : les eaux-fortes de Rembrandt du musée Geelvinck Hinlopen Huis d'Amsterdam » : la galerie Heitz du palais Rohan présente un ensemble de 51 gravures réalisées par Rembrandt, qui avait fait de cette technique sa deuxième activité. Certaines pièces sont d'une grande rareté.
Galerie Heitz, palais Rohan, 2, place du Château, 67000 Strasbourg. Tél. 03.88.52.50.00. Jusqu' au 12 février.
Parallèlement à l'exposition « Reflets du siècle d'or hollandais », le musée des Beaux-Arts propose de redécouvrir sa collection hollandaise du XVIIe siècle. Cette collection compte plus d'une centaine d'œuvres. Avec des toiles de Jan van Goyen, Salomon van Ruysdaël, Van de Velde...
Musée des Beaux-Arts, palais Rohan. 2, place du Château, 67000 Strasbourg. Tél. 03.88.52.50.00. Jusqu'au 8 mars.
- A Epinal
Une exposition intitulée « Rembrandt et les peintres-graveurs italiens, de Castiglione à Tiepolo », montre, à travers une centaine d'œuvres, la manière dont les peintres-graveurs italiens ont assimilé aux XVIIe et XVIIIe siècles la leçon du maître hollandais.
Musée départemental d'Art ancien et contemporain. 1, place Lagarde, Epinal (88). Tél. 03.29.82.20.33. Jusqu'au 8 mars.
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