LE PARC des expositions de la porte de Versailles, à Paris, va accueillir le premier Salon européen consacré à l'informatique de santé. L'événement, baptisé HIT Paris 2007 (pour Health Information Technologies, se déroulera les 22, 23 et 24 mai prochain. L'ensemble des acteurs du secteur sont partenaires du Salon : les fédérations d'établissements de santé, les conférences hospitalières, les sociétés savantes, les représentants des usagers, les industriels et les professionnels libéraux. Des sessions de formation seront organisées durant ces trois journées, avec ce slogan pour fil conducteur : « Mieux soigner, mieux gérer, mieux décider ».
«Maîtriser les systèmes d'information, explique Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF), est un enjeu essentiel». Un tournant «à ne pas rater».
Dans son plan Hôpital 2012, Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, a décidé de mettre l'accent sur la mise à niveau des systèmes d'information hospitaliers : les investissements dans ce domaine vont être multipliés par deux. En organisant ce Salon, la FHF espère sensibiliser les professionnels de santé, pas toujours convaincus de l'importance d'un usage systématique de l'informatique. «C'est de la conjonction des systèmes d'information et d'une remise à plat des organisations que naîtra un système de santé performant», considère pourtant Gérard Vincent.
La France, si elle ne brille pas par son avance dans le domaine, n'est cependant pas en retard par rapport au reste de l'Europe. Les Etats-Unis aussi ont des progrès à faire : «Seulement 1% des établissements de santé américains ont informatisé leur circuit du médicament», selon le Dr Francis Fellinger, qui revient d'un voyage outre-Atlantique. Le président de la Conférence des présidents de CME de CH attend beaucoup de l'amélioration des systèmes d'information dans le champ de la santé. «Jusqu'à présent, on a beaucoup travaillé sur la qualité des actes médicaux. Il est temps de travailler sur leur pertinence, pour savoir si un acte est ou non justifié», affirme le Dr Fellinger.
Avec des systèmes d'information généralisés à tous les étages de l'hôpital, et notamment au niveau de la production des soins, ce sont des examens inutiles et des actes redondants qui peuvent être évités. Prescrire les traitements au lit du malade, directement sur une tablette informatisée, permet également d'éviter les erreurs lorsque les ordonnances sont écrites, puis recopiées à la main. En France, seulement 20 % des établissements de santé ayant répondu à une enquête du Groupement pour la modernisation des système d'information (Gmsih) ont automatisé les prescriptions. «Il y a des efforts importants à accomplir pour informatiser le circuit du médicament, qu'il s'agisse de la gestion des stocks, des prescriptions ou de l'administration au patient», estime le directeur Gmsih, Hugues Dufey.
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