Treize fois nommé, « le Fabuleux destin d'Amélie Poulain », avec ses quatre césars, restera loin des records du « Dernier métro » (1981) et de « Cyrano de Bergerac » (1991), primés dix fois chacun. Mais le prix du meilleur film, ceux du meilleur réalisateur, de la meilleure musique (Yann Tiersen, évidemment) et du meilleur décor (Aline Bonetto), ce n'est déjà pas si mal.
Il fallait en laisser pour les autres, et en particulier l'excellent - et cinématographiquement plus audacieux - « Sur mes lèvres », de Jacques Audiard, qui vaut à Emmanuelle Devos la surprise de l'emporter sur Audrey Tautou ou Isabelle Huppert. Le scénario (co-signé par Tonino Benacquista) et la bande-son du film sont également justement récompensés.
Michel Bouquet, jamais nommé malgré sa longue et riche carrière, emporte à 71 ans le césar du meilleur acteur pour « Comment j'ai tué mon père », d'Anne Fontaine. Un rôle de médecin, comme celui d'André Dussolier dans « la Chambre des officiers », distingué par le césar du meilleur acteur dans un second rôle ; le film de François Dupeyron obtenant également le césar de la meilleure photo.
Autres récompenses attendues : Annie Girardot, meilleure actrice dans un second rôle pour « la Pianiste » ; et la jeune et talentueuse Rachida Brakni, meilleur espoir féminin pour « Chaos », de Coline Serreau. Tandis que Robinson Stévenin gagne avec son rôle de travesti dans « Mauvais Genres » le césar du meilleur espoir masculin.
Avec « le Pacte des loups » (meilleurs costumes), « No man's Land » (meilleure première uvre) et « le Peuple migrateur » (meilleur montage), ce sont au total dix longs métrages qui ont été primés, une diversité dont on ne peut que se réjouir. Comme on applaudira le césar du meilleur film étranger attribué à « Mulholland Drive », de David Lynch, produit par Alain Sarde et Studio Canal+. Vive la France et ses goûts cinématographiques !
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