Dix ans après sa première AMM dans le cancer du sein, Herceptin obtient une nouvelle indication dans les cancers gastriques métastasiques HER2 positifs, qui représentent 22 % des cancers gastriques.
Le cancer de l’estomac est la 2ème cause de décès par cancer dans le monde (800 000 décès par an) et le 4ème cancer le plus diagnostiqué. En France, l’incidence est de 6 500 nouveaux cas par an, en légère diminution. Les patients ne présentant longtemps aucun symptôme, le diagnostic précoce est difficile et le pronostic reste sombre : avec les traitements de chimiothérapie actuellement disponibles, la durée moyenne de survie après le diagnostic est d’environ 10-11 mois.
Herceptin apporte un nouvel espoir aux patients atteints d’adénocarcinome métastasique de l’estomac ou de la jonction oesogastrique (JOG), avec surexpression tumorale de HER2, en association à la capécitabine ou au 5-fluoro-uracile et au cisplatine, n’ayant pas précédemment été traités pour leur maladie métastasique. « Dans l’étude ToGA, l’ajout d’Herceptin à la chimiothérapie a permis d’obtenir une survie globale médiane de 16 mois contre 11,8 mois avec la chimiothérapie seule. C’est la première biothérapie ciblée permettant de prolonger la durée de vie chez des patients atteints de cette forme de cancer », a souligné le Pr Olivier Bouché (CHU de Reims).
décision interdisciplinaire
Connaître le stade clinique, mais aussi le statut HER2 d’une tumeur gastrique, sont des étapes indispensables dans la décision thérapeutique. « C’est l’anatomopathologiste, à la demande du clinicien qui prend en charge les patients, qui effectue cette recherche par deux types de méthodes : l’immunohistochimie (IHC) et les techniques d’hybridation in situ, explique le Pr Frédérique Penault Llorca (Centre Jean Perrin, Clermont Ferrand). Cette recherche nécessite une bonne collaboration entre chirurgiens, gastro-entérologues, oncologues, endoscopistes et les anatomopathologistes ».
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