REFERENCE
1) Le diagnostic d'hépatite C est rarement porté à la phase aiguë, car :
a) elle est fréquemment asymptomatique ;
b) ou comporte des signes peu spécifiques (asthénie, nausées) ;
c) l'ictère est rare ;
d) lorsque celui-ci apparaît, l'examen le plus fiable pour le diagnostic est la réalisation d'une sérologie par une méthode ELISA de 3e génération.
2) Les symptômes éventuels surviennent en moyenne de sept à huit semaines après la contamination, avec des extrêmes allant de deux à vingt-six semaines.
3) La survenue d'une hépatite fulminante paraît tout à fait exceptionnelle.
1) L'évolution vers une infection chronique est en revanche très fréquente (de l'ordre de 70 à 85 % des cas).
2) L'hépatite chronique est également souvent asymptomatique ou peu symptomatique, se résumant à une asthénie.
3) Une cirrhose survient :
a) chez 15 à 20 % des sujets infectés ;
b) au bout d'un délai habituel d'une vingtaine d'années ;
c) plus tôt en cas de :
i) coïnfection avec le VIH, ou de :
ii) consommation d'alcool.
4) En cas de cirrhose C :
a) l'incidence annuelle du carcinome hépatocellulaire (CHC) est d'environ 3 % par an ;
b) le CHC survient en moyenne trente ans après la contamination.
5) L'histoire naturelle de l'hépatite C est en fait très variable. Ainsi, sur une période de vingt à trente ans, on peut observer deux évolutions opposées :
a) environ un tiers des sujets développant une maladie sérieuse ;
b) environ un tiers gardant toujours une infection latente.
Les facteurs susceptibles d'accélérer l'évolution de la maladie sont les suivants :
1) consommation d'alcool (rôle très important) ;
2) coïnfection avec le virus VIH (et aussi VHB) ;
3) sexe masculin ;
4) contamination à un âge « avancé » (après 40 ans !).
1) La plupart des manifestations extra-hépatiques semblent liées au fait que le VHC est capable d'infecter les cellules lymphoïdes.
2) Il s'agit surtout de syndromes d'ordre auto-immun ou en rapport avec une prolifération lymphoïde.
3) La manifestation extra-hépatique la plus fréquente est la survenue d'une cryoglobulinémie. Cela nous amène à faire plusieurs remarques :
a) au cours de l'hépatite C, une cryoglobulinémie est notée dans certaines séries avec une fréquence pouvant atteindre 50 % ;
b) elle est le plus souvent asymptomatique (de 85 à 90 % des cas) ;
c) en cas de symptômes, ceux-ci sont en général en rapport avec une vascularite. On peut citer :
i) asthénie, arthralgies, purpura (les plus fréquents) ;
ii) glomérulonéphrite et atteintes neurologiques (les plus graves) ;
d) l'existence d'une cryoglobulinémie peut être une source de faux négatifs, car les anticorps anti-VHC peuvent être « trappés » dans la cryoglobuline.
5) D'autres manifestations extra-hépatiques ont été reliées à l'infection virale C :
a) porphyrie cutanée tardive ;
b) lichen plan ;
c) syndrome sec.
6) L'association au lymphome non hodgkinien a été également décrite par certains auteurs.
L'affirmation 1) c) est erronée. En effet, si l'on veut faire rapidement et sûrement le diagnostic d'une hépatite C lorsqu'un ictère vient d'apparaître, ce n'est pas la sérologie qui est la plus fiable, car les anticorps anti-VHC peuvent n'apparaître que plusieurs semaines après le début des symptômes initiaux. L'examen le plus fiable est la recherche de l'ARN du VHC par PCR qualitative.
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