Guérison des hépatites C chroniques, vaccin anti-méningocoque B, identification d’un nouveau virus aviaire et d’un nouveau coronavirus : l’année infectiologique 2013 a été fertile, vous pourrez le constater dans ce numéro bilan.
Le principal succès concerne les hépatites C : après les antiprotéases arrivent les antipolymérases. Il s’agit d’un progrès thérapeutique décisif dans un domaine très sensible de la santé publique : on compte en France de 300 à 400 000 porteurs du virus de l’hépatite C avec une mortalité de 6,9/100 000.
La Sécurité sociale pourra-t-elle supporter le coût des nouveaux traitements, autour de 60 000 euros pour trois mois ?
Et surtout, outre la difficulté financière à prendre en charge tous les patients, se pose celle de l’accès à la thérapeutique : il faut des mois pour obtenir un rendez-vous dans une unité spécialisée pouvant prendre en charge un patient.
Ce progrès thérapeutique majeur (trois mois de traitement avec diverses associations dont certaines sans interféron) pose ainsi le problème de nos structures de santé : mettre à la disposition des 400 000 patients un traitement que ces structures ne peuvent pas supporter va nous obliger à revoir nos modèles de prise en charge. En effet, l’opinion publique et les associations de patients n’accepteront pas longtemps l’existence d’un traitement impossible à proposer rapidement aux patients.
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