Le nombre de patients ayant une hépatite C chronique est estimé à 10 millions dans le monde entier, et un peu plus de 5 millions de personnes sont porteuses en Europe du virus de l'hépatite C (soit 1 ou 2 % de la population générale selon une étude de l'OMS).
Un essai multicentrique de phase III (Manns M.P. and the International Hepatitis Intervention Therapy Group, 2002) a montré que lorsque les doses de PegIntrom et de Rebetol sont ajustées au poids des patients une meilleure réponse virologique est obtenue.
La combinaison thérapeutique la plus efficace semble être la suivante : PegIntrom (1,5 μg/kg/semaine) et Rebetol (plus de 10,6 mg/kg/jour) (M. P. Manns, M. C. Hutchinson, J. G. Gordon et coll., « The Lancet » 2001). Une seconde analyse plus fine de cette même étude a permis en effet de constater que les patients recevant ces doses ont une réponse virologique de 61 % contre 50 % chez les patients recevant une dose plus faible de Rebetol (< 10,6 mg/kg/jour). Chez les patients porteurs du virus de génotype 1 (le plus répandu dans le monde et le plus difficile à traiter), la réponse à cette dose thérapeutique a été de 48 % vs 38 %, pour une dose inférieure. Chez les patients porteurs du virus de génotype 2 ou 3, la réponse virologique a été de 88 % vs 79 %.
Vérifier la charge virale à douze semaines
La durée idéale de traitement, actuellement, semble être de 48 semaines, mais la charge virale doit être vérifiée au bout de 12 semaines et le traitement réévalué en fonction de la réponse et étudié au cas par cas.
En ce qui concerne la tolérance, les études cliniques ont permis d'apprécier un profil de sécurité identique avec l'association PegIntrom-Rebetol à celui obtenu avec l'association d'interféron alfa 2b et Rebetol.
C'est en mars 2001 que la Commission européenne a délivré l'autorisation de mise sur le marché de l'association thérapeutique PegIntrom-Rebetol. Par ailleurs, PegIntrom utilisé en monothérapie a eu l'AMM européenne dans les cas de contre-indication ou d'intolérance à la ribavirine, dans le traitement des patients adultes ayant une hépatite C prouvée histologiquement.
L'adhésion au traitement
L'adhésion au traitement reste, quant à elle, particulièrement importante puisqu'il est montré (M. C. Hutchinson) qu'une bonne compliance à ce même traitement entraîne 72 % de réponse virologique soutenue alors qu'une mauvaise compliance n'en entraînera que 61 %. Ce qui montre bien l'importance de l'observance, alors qu'aujourd'hui la puissance actuelle des traitements amènent à la négliger. Il importe, afin de lutter contre ce phénomène, de multiplier les lieux de prise en charge, de savoir « économiser » l'énergie des patients, de ne pas s'acharner et d'avoir un renforcement positif.
Symposium Schering-Plough, organisé dans le cadre de l'AFEF et auquel participaient A. Rimailho, P. Marcellin, J.-P. Bronowicki, P. Melin, C. Trépo et T. Poynard.
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