L'infection chronique par le virus de l'hépatite B (VHB) est, on le sait, une cause majeure de cirrhose et de cancer du foie. Or seulement l'interféron et deux inhibiteurs nucléosidiques, le 3TC et l'adérovir, sont autorisés pour le traitement de l'infection à VHB. En outre, ces traitements sont limités par les effets secondaires de l'interféron et la résistance importante du VHB aux inhibiteurs nucléosidiques.
Karl Deres et coll. (centre de recherche Bayer, Wuppertal, Allemagne) décrivent de nouveaux antiviraux au mécanisme d'action totalement différent. L'équipe avait déjà montré que ces composés, appelés HAP (Hétéro Aryldihydro Pyrimidines, dont le Bay 41-4109) étaient de puissants inhibiteurs non nucléosidiques de la réplication du VHB, tant in vitro que in vivo chez la souris.
Les mêmes chercheurs démontrent aujourd'hui que ces agents inhibent la maturation de la nucléocapside, en interférant avec la formation de l'enveloppe protéique qui encapsule normalement les particules virales. Etant donné leur mécanisme d'action spécifique, ces agents pourraient devenir de précieuses armes thérapeutiques supplémentaires (à utiliser en monothérapie ou en combinaison avec les autres agents). Des études cliniques sont nécessaires pour démontrer leur efficacité.
« Science » du 7 février 2003, p. 893.
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