Grâce aux personnes atteintes d'hémochromatose, les centres de transfusion pourraient enrôler de nouveaux donneurs. Les résultats d'un travail publié dans le dernier « JAMA » montrent que le risque de transmission d'infection virale n'est pas supérieur à partir de leurs prélèvements sanguins réguliers qu'à partir de donneurs tout-venant.
George Schreiber et coll. ont analysé les données d'une surveillance postale des personnes enrôlées dans l'étude REDS (Etude de l'épidémiologie des rétrovirus chez les donneurs), menée en 1998. Sur les 52 650 réponses enregistrées, 197 hémochromatoses ont été identifiées. L'analyse des cas s'est limitée, chez les sujets atteints, à ceux donnant leur sang au cours de saignées et non pour d'autres raisons, soit 46 %.
La prévalence, dans cette population, de facteurs de risque de transmission d'une infection virale est chiffrée à 2 %, contre 3,1 % chez les donneurs sains. La prévalence de tests de dépistage positifs d'une possible infection virale est de 1,3 % chez les sujets atteints, contre 1,6 % chez les témoins. Autant de chiffres ne montrant pas différence significative vis-à-vis du risque viral entre les deux groupes.
Même si les sujets atteints d'hémochromatose représentent un faible nombre de donneurs potentiels, il s'agit aussi des donneurs réguliers. Selon des estimations, ils pourraient fournir 3 millions de dons par an aux Etats-Unis, pour un total de prélèvements annuels estimé à quelque 13,9 millions.
« JAMA », 26 septembre 2001.
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