C'EST UNE SOCIÉTÉ qui a du flair. Avec déjà plus de 50 000 anneaux gastriques et 700 ballons intragastriques vendus depuis sa création en 2000, Helioscopie peut se targuer de figurer parmi les sociétés les plus dynamiques de son secteur. Son chiffre d'affaires en témoigne : de 2,4 millions d'euros en 2001, il est passé à 8,3 millions d'euros en 2007 et devrait frôler les 12 millions cette année. «Nous représentons le premier portefeuille au monde en matière de traitement de l'obésité et en nombre de brevets déposés», indique le président du directoire et fondateur, Jean-Paul Ricol, qui s'apprête à conforter cette position en lançant le premier ballon intragastrique métallisé à l'or. Ce dispositif, qui s'adresse aux obèses, plutôt jeunes, est placé sous gastroscopie et ne relève donc pas de la chirurgie. «Sa mise en place doit néanmoins s'accompagner d'une rééducation diététique en vue de changer le comportement alimentaire des patients», tient à préciser Jean-Paul Ricol, d'autant plus que l'agression du dispositif provoquée par les sucs gastriques ne permet pas de le laisser en place au-delà de 8 mois. Avec ce ballon, Helioscopie, qui exporte déjà 70 % de sa production, part à l'assaut de nouveaux marchés européen et américain. «Nous tablons sur 5000 à 6000ballons vendus dans le monde en 2008, commente son fondateur, puis nous passerons à l'offensive pour atteindre l'objectif de un million en 2010.» En France, il est commercialisé au prix de 2 000 euros et n'est pas encore remboursé par l'assurance-maladie. Jean-Paul Ricol, qui indique avoir déposé une demande et ne pas attendre une réponse avant 18 mois, ne considère toutefois pas cet aspect comme un handicap : «Il est important qu'un patient participe financièrement à son traitement (…)comme il le ferait d'ailleurs s'il avait recours, par exemple, à une liposuccion», mettant involontairement l'accent sur l'ambiguïté des indications médicales ou non du produit. Il reconnaît d'ailleurs que, dans certains pays, le marché est «difficile» dans la mesure où les autorités considèrent cette technique comme un acte de confort. Sur les marchés convoités, Helioscopie souhaite, pour réussir, surtout jouer la «carte préventive» chez les jeunes. Une étude prospective multicentrique portant sur cent adolescents obèses est d'ailleurs sur le point d'être lancée en France, afin de démontrer l'intérêt du traitement que d'aucuns contestent déjà. En tout état de cause, le marché est bien là : même si les dernières statistiques montrent une petite stabilisation, le pourcentage d'enfants présentant un excès pondéral en France est passé de 3 % en 1965 à 5 % en 1980, 12 % en 1996 pour atteindre 16 % en 2000.
Implants médicaux
Helioscopie prend un « ballon » au bond
Publié le 23/06/2008
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 8398
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