« Les ARS doivent davantage aller dans les banlieues et en périphérie », lance Hélène Geoffroy, ancienne élève de l’X, député-maire PS de Vaulx-en Velin (69) dans le cadre des Asclépiades*. Faudrait-il encourager la mobilité des personnels des ARS à l’image des médecins hospitaliers incités à « délocaliser » leur activité au sein des groupements hospitaliers de territoire ? La rapporteuse du titre IV de la loi de santé portant plus spécifiquement sur la démocratie sanitaire engagée dans le travail législatif n’en oublie pas les priorités d’une politique d’une ville où 40 % des jeunes sont au chômage et 22 % de la population vit au quotidien grâce aux minimas sociaux. Cet ancrage dans un quotidien « sensible » permet de garder le contact avec les urgences. Dans ce cadre, les questions de santé sont au premier plan alors que l’observatoire de santé Rhône-Alpes a révélé une prévalence de diabète et de l’obésité plus élevée que dans d’autres communes associée à une espérance de vie plus courte. Dans le même temps, les médecins généralistes partent en retraite et ne sont pas tous remplacés. Les autorités rejettent pour autant l’appellation de désert médical. La ville est à quatre kilomètres de Villeurbanne, six de Lyon. Le risque est grand demain qu’une partie des besoins en santé primaire ne soient plus assurés.
Faut-il alors user de la coercition pour favoriser l’installation de nouveaux médecins ? Sûrement pas, répond Hélène Geoffroy qui privilégie les incitations positives. Demain, la santé publique devrait voir son périmètre encore croître avec la fusion de l’Institut national de veille sanitaire (INVS) et l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé). La future agence s’appellera « Santé publique France ». C’est là le nom de baptême choisi par Hélène Geoffroy qui devrait donc s’imposer en dépit des guérillas parlementaires.
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