Cet essai a porté sur 3 414 patients qui présentaient un risque cardio-vasculaire élevé malgré un bon contrôle de leur LDL par statine (antécédents cardio-vasculaires, HDL bas, triglycérides élevés). Ce travail a permis de comparer deux groupes de patients. Dans un groupe, les patients recevaient en plus d’un traitement par statine, de la niacine (vitamine B3) destinée à faire monter leur HDL cholestérol et à faire baisser leurs triglycérides. Le groupe contrôle suivait uniquement un traitement par statines.
Résultat : si la niacine était efficace pour faire monter le HDL cholestérol et faire baisser les triglycérides, en revanche, cela n’a eu aucun effet sur un critère composite (infarctus du myocarde fatal ou non fatal, AVC, hospitalisations pour syndrome coronarien aigu, taux de revascularisation). Le taux annuel du critère primaire était de 5,8 % dans le groupe niacine et de 5,6 % dans le groupe contrôle. Aussi, on a constaté une petite et inexpliquée augmentation du taux d’AVC ischémiques dans le bras niacine. Pendant les 32 mois de la période de suivi, on a observé 28 AVC (1,6 %) dans le groupe niacine contre 12 (0,7 %) dans le groupe contrôle. De plus, 9 des 28 AVC du groupe niacine sont survenus chez des participants qui avaient arrêté le médicament depuis 2 mois à 4 ans.
« Les résultats de cette étude ne devraient pas être extrapolés à des patients à haut risque comme ceux qui ont un infarctus ou un syndrome coronarien aigu ou chez les patients dont le LDL cholestérol n’est pas aussi bien contrôlé que dans l’étude AIM-HIGH », estime Susan Shurin, directrice par intérim du NHLBI. La FDA indique qu’elle ne fait pas de nouvelles recommandations concernant l’usage étendu de la niacine seule ou en combinaison avec les statines.
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