Quelques jours avant la grande finale de football américain, le Superbowl (1), l’université de Harvard annonce le lancement d’une étude sur la santé des joueurs, aussi bien mentale que physique.
Pour ce faire, l’école de médecine de la prestigieuse université du Massachusetts (nord-est) a obtenu une enveloppe de 100 millions de dollars (74 millions d’euros) de l’Association des joueurs de la Ligue nationale de football (NFLPA).
L’étude, qui sera réalisée sur une période de dix ans, doit permettre d’améliorer la santé des joueurs et de prévenir d’éventuels troubles liés aux chocs subis sur le terrain, en particulier à la tête.
Le football américain, qui se pratique avec un casque, fait depuis quelques années l’objet de critiques car il serait à l’origine d’un important taux de commotions cérébrales ainsi que de sérieux problèmes mentaux, y compris des tendances suicidaires.
Junior Seau est le dernier exemple en date. Cet ancien joueur, à 43 ans dont vingt de carrière NFL, s’est tiré un coup de fusil dans la poitrine le 2 mai 2012. Après avoir disséqué son cerveau, légué par la famille, une équipe médicale a récemment diagnostiqué que Seau souffrait, comme plusieurs autres anciens joueurs avant lui, d’une maladie neurodégénérative.
« Les joueurs professionnels de football développent souvent de graves handicaps liés à des problèmes de santé, notamment des traumatismes à la tête, des problèmes cardiaques, du diabète, des blessures aux os, ainsi que du stress psychologique », a expliqué l’université dans un communiqué.
Les chercheurs vont choisir 100 sportifs en pleine forme et 100 autres ayant des soucis de santé afin de dresser pour chacun d’eux un « profil biologique » basé sur leurs antécédents médicaux. Le président américain Barack Obama a estimé ce week-end que les règles de ce sport devraient changer pour réduire la violence des chocs entre joueurs.
(1) Le Superbowl opposera le 3 février les San Francisco 49ers aux Ravens de Baltimore
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