SOS BIZUTAGE et le Comité national contre le bizutage* demandent aux étudiants de boycotter les rites d'intégration renvoyant à de multiples brimades, en France comme à l'étranger. Les deux associations rappellent que le fléau constitue un délit puni par la loi (du 17 juin 1998) de six mois de prison et 7 500 euros d'amende. Les jeunes n'ont pas à s'y soumettre. Dans cet esprit, elles recommandent de ne pas participer aux « WEI », week-ends d'intégration à caractère facultatif.
En 2004-2005, le logiciel Signa de l'Éducation nationale a recensé 294 situations répréhensibles renvoyant à des actes humiliants ou dégradants subis par des élèves de classes préparatoires, de sections sports-études ou encore d'écoles techniques ou agricoles. Environ quatre sur cinq ont donné lieu à des sanctions internes et 15 % à des procédures judiciaires.
Parallèlement, le combat contre l'homophobie devient un «acte éducatif» dans les lycées. Chacun des 1 600 établissements publics concernés – ainsi que les structures privées qui en feront la demande – recevra de l'Éducation nationale, au cours du premier trimestre, deux ou trois affiches dénonçant ce type de discrimination, tout aussi inadmissibles que le racisme ou l'antisémitisme, ainsi que de 200 à 300 cartes mémo afin de faire connaître le Numéro Azur 0.810.20.30.40 pour les questions sur l'identité sexuelle. Les collèges ne sont pas concernés, compte tenu des âges et donc des différences «entre un élève de 11ans (6e) , qui ne s'interroge pas trop sur la sexualité et un jeune de 3eproche de la majorité sexuelle», dit-on dans l'entourage de Xavier Darcos. Le groupe Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres-Phobies «regrette» une telle position, en faisant remarquer que le collégien peut être exposé à une période à risque suicidaire quand «son homosexualité s'impose à lui». Selon l'INSERM, les jeunes homosexuels ont treize fois plus de risque de faire une tentative de suicide que leurs camarades hétérosexuels.
* Tél. 06.60.29.43.76 et 06.07.45.26.11.
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