Parmi les facteurs biologiques de risque cardio-vasculaire, l'hypercholestérolémie, l'insulinorésistance, l'hyperhomocystéinémie sont « modifiables » par l'alimentation et la pratique d'une activité physique régulière. Outre les recommandations nutritionnelles habituelles qui font partie d'une alimentation saine et équilibrée (consommation de fruits et légumes, diminution des lipides et surtout des acides gras saturés, augmentation des apports en oméga 3 avec une consommation régulière de poisson), l'utilisation de margarine enrichie en phytostérols permet de baisser le taux de LDL cholestérol de 10 à 12 %. La lutte contre le surpoids et l'arrêt du tabac sont des éléments très importants de la prévention.
Quoi qu'il en soit, les taux de succès à long terme des mesures résultant d'un changement de comportement sont bas. Parmi les moyens d'améliorer ces résultats, le travail sur la motivation du patient paraît essentiel.
Les étapes du changement
Dans ce contexte, Prochaska et DiClemente ont développé un modèle conceptualisant les étapes du changement, qu'il faut toutes franchir les unes après les autres pour parvenir à un résultat durable.
Ces étapes sont : la « précontemplation » durant laquelle le changement n'est pas envisagé ; la « contemplation » où le changement est entrevu sans savoir comment il peut être atteint ; la « préparation » qui comprend un plan d'action ; le « changement », phase active de modification ; et le « maintien » ou le « relâchement » des nouveaux comportements.
Chacun avance à son rythme pour franchir ces étapes successives, avec de possibles retours en arrière. Ce modèle a le mérite de permettre au médecin de calquer son intervention en fonction du stade d'évolution du patient. Au stade de la précontemplation ou de la contemplation, inutile de proposer des changements immédiats ; mieux vaut travailler avec le patient sur sa motivation.
Prendre en compte les ambivalences
Miller et Rollnick ont développé des techniques pour accroître la motivation au changement. Elles sont basées sur le fait que tout individu confronté au changement a des croyances et des attitudes ambivalentes, qui, à la fois, l'incitent à changer et l'en empêchent. Le but de l'entretien avec le médecin est de pointer ces contradictions et d'aider le patient à évaluer la balance bénéfice/risque de ses habitudes et des nouveaux comportements. Une fois que la motivation au changement existe, on peut aborder la question de savoir comment changer.
Congrès de l'ESC. Symposium organisé par Becel Institute (Instituts Flora et Fruit d'Or). Communication du Dr Paul Bennett (directeur de recherche du Bristol Clinical Psychology Training Programme, Royaume-Uni).
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