Après la découverte dune moisissure toxique dans un logement marseillais, la direction générale de la Santé (DGS) recommande de ne pas placer le lit de jeunes nourrissons contre des murs très humides.
Stachybotrys chartarum est une moisissure qui contamine « dordinaire les animaux et a été rapportée très exceptionnellement comme pouvant être à lorigine de maladies chez lhomme, sans que cela nait été prouvé », précise la DGS. Elle peut se retrouver dans des logements très humides en permanence et particulièrement sur des murs contenant de la cellulose (bois, papiers peints).
Lhypothèse du rôle de cette moisissure a été formulée en 1994 aux Etats-Unis à la suite de la découverte dune association entre des hémorragies pulmonaires chez des nourrissons et lexposition à des locaux dégradés à la suite dune inondation. Depuis, quelques dizaines de cas de pathologies pouvant être dues à lexposition à la toxine de cette moisissure ont été décrits dans le monde. Mais dans les cas publiés, les spores et la toxine nont jamais été isolées, notamment dans les cas rapportés chez les nourrissons atteints dhémosidérose pulmonaire.
Toutefois, souligne la DGS, les médecins doivent penser à cette hypothèse devant une hémorragie pulmonaire inexpliquée du nourrisson. Des précisions devraient être données sur le site du ministère de la Santé ( sante.gouv.fr). Par ailleurs, la Maison des allergies et de lenvironnement de Marseille se propose dadresser des kits destinés à identifier les moisissures toxiques « uniquement sur ordonnance aux personnes (de Provence-Alpes-Côte dAzur) ayant un enfant de moins dun an à domicile et qui auront constaté des traces de moisissure sur une surface dau moins un mètre carré ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature