DANS le cadre du parcours de soins, la convention médicale prévoit que trois spécialistes peuvent bénéficier de l'accès direct ou spécifique des patients sans que ceux-ci soient pénalisés. Il s'agit de l'ophtalmologie, de la gynécologie et de la psychiatrie.
Pour les deux premières, seulement certains actes sont directement concernés par ces consultations hors parcours de soins, ce qui n'est pas sans créer parfois des contestations au sein de ces professions.
S'agissant de la gynécologie, la convention précise que les soins pouvant donner lieu à un accès direct concernent les examens cliniques gynécologiques périodiques, comprenant des actes de dépistages « conformément aux référentiels scientifiques élaborés par la Haute Autorité de santé », ainsi que « la prescription et le suivi d'une contraception ; le suivi des grossesses, l'interruption volontaire de grossesse médicamenteuse ».
Ces limitations d'actes ont incité le comité de défense de la gynécologie médicale à interpeller, dans une lettre ouverte, le président de la République (voir « le Quotidien » du 18 mai) pour lui demander que tous les actes concernant la gynécologie soient en accès direct. Une revendication qui n'a guère été appréciée par les syndicats signataires de la convention, notamment la Csmf et le SML, et par le Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), qui s'est opposé à la généralisation de l'accès direct, notamment pour des raisons économiques, et afin que les gynécologues médicaux puissent bénéficier, pour certains actes, de dépassements d'honoraires prévus pour les autres spécialités dans le cadre de consultations hors parcours de soins.
Deuxième spécialité concernée par l'accès spécifiques : l'ophtalmologie. Seulement certains actes, là aussi, seront concernés par cette possibilité de consultation directe : les troubles de la réfraction oculaire (prescription et renouvellement des verres correcteurs), conformément à un référentiel qui reste à définir, et les actes de dépistage et de suivi du glaucome que devront également préciser des référentiels de la Haute Autorité de santé.
Reste le cas de la psychiatrie, de la neuro-psychiatrie, de la neurologie. Pour ces disciplines, rien n'est vraiment réglé. La convention prévoyait qu'un avenant devait préciser avant le 1er mars les conditions dans lesquelles certains soins pourront donner lieu à un accès spécifique, hors du parcours de soins coordonné. Or rien n'a été encore publié. Au grand dam du Syndicat des psychiatres français, qui réclame depuis plusieurs semaines que ce texte soit signé par le directeur de l'Uncam. Les psychiatres espèrent que la réunion, organisée hier soir entre les trois syndicats signataires de la convention et le ministre de la Santé et consacrée, entre autres, aux problèmes des chirurgiens et à l'application du dispositif du médecin traitant, aura abordé le problème des psychiatres, afin que cet avenant conventionnel soit débloqué. Pour le Dr Pierre Staël, président du Syndicat des psychiatres français, si ce problème n'est pas réglé rapidement, les psychiatres appliqueront des dépassements tarifaires appliqués par les spécialistes consultés directement par les patients hors parcours de soins. En clair, les psychiatres veulent un accès spécifique restreint afin de bénéficier, pour tous les autres actes, d'un espace de liberté tarifaire.
Gynéco, ophtalmo, psychiatrie : trois spécialités en accès direct
Publié le 30/06/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7783
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