Antiquités
Tous les étés, le château de Chenonceau prête les cimaises de sa galerie sur le Cher à un peintre contemporain. 2003 est l'année de Guy Bardone.
Né en 1927, Bardone appartient à cette école figurative d'après-guerre pour qui peindre est avant tout un plaisir et non une mission. Son maître est d'ailleurs Bonnard, dont on retrouve l'influence dans le choix des sujets et des compositions, servi par une palette énergique et lumineuse dominée par un bleu ensoleillé.
Les sujets, ce sont d'abord des scènes d'intérieur, le charme des maisons sans histoires et sans façons : coins d'ateliers, portes ouvertes sur une cuisine ou un jardinet, tables servies ou fleuries... les paysages alternent entre les étés de Provence et les hivers enneigés des Alpes et du Jura. Dessins, toiles, aquarelles.
Comme tous ceux qui exposent ici, Guy Bardone s'est plié au rituel qui consiste à prendre le château pour modèle. Il a choisi de poser son chevalet auprès d'un des rosiers tiges récemment installés dans le jardin de Catherine de Médicis, sur la droite quand on arrive qui a retrouvé son plan original. Tout comme celui de Diane de Poitiers, de l'autre côté du pont-levis, auquel on a rendu son jet d'eau, disparu depuis plusieurs siècles.
La principale innovation, c'est le labyrinthe, qui n'a jamais existé du temps de Diane ni de Catherine, mais qui a été dessiné d'après des plans de l'époque, sur fond de quatre statues monumentales commandées par Catherine, et autour d'une gloriette de bois, savant assemblage de compagnonnage appelé à se couvrir de feuillages.
Le joyau de la Renaissance fait rimer à merveille l'architecture et la nature. Et sait renouveler chaque saison son décor mi-millénaire.
Le château de Chenonceau est ouvert chaque jour de 9 h à 18 h 30 . L'exposition Guy Bardone se poursuit jusqu'au 16 novembre. Entrée : 8 donnant accès aux jardins, au château et à l'exposition. Restaurant de charme sur place, à l'Orangerie.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature