Infarctus du myocarde à la phase aiguë
Malgré un effet bénéfique sur la prévention des récidives ischémiques, l'abciximab n'améliore pas l'efficacité du thrombolytique administré à demi-dose auquel il est associé dans la prise en charge de l'infarctus du myocarde à la phase aiguë. Ce sont les conclusions de GUSTO-V (Global Use of Strategies To open Occluded coronary arteries-5) présentées à Stockholm et récemment publiée dans « The Lancet »*.
GUSTO-V se devait d'évaluer deux stratégies thrombolytiques dans l'infarctus du myocarde. La première associait le reteplase (rTA) pleine dose à l'héparine, la seconde, le rTA à demi-dose, l'héparine à faible dose et l'abciximab.
L'essai a randomisé 16 588 patients dans les premières 6 heures d'un IDM avec sus-décalage ST.
L'objectif primaire de l'étude mesurait le taux de mortalité à 30 jours alors que l'objectif secondaire combinait les décès, les accidents vasculaires cérébraux, les récidives d'IDM, les récidives ischémiques, les revascularisations et les hémorragies extracérébrales.
A 30 jours, le taux de mortalité était de 5,9 % dans le premier groupe et de 5,6 % dans le second (association thérapeutique) entraînant une différence non significative (p = 0,43). Le taux de récidives d'IDM à 7 jours était significativement inférieur dans le bras recevant l'rTA+ abciximab, 2,3 % contre 3,5 % dans le bras rTA (p < 0,0001).
Le taux de saignements majeurs étaient respectivement 1,1 % et de 0,5 % (p = 0,0001), de 1,8 % et de 3,5 % pour les saignements modéré 1,8 % contre 3,5 % et de O,4 % et de 0,3 % pour les saignements sévères.
Si cette étude ouverte ne démontre pas la supériorité de l'association thérapeutique, l'hypothèse de non-infériorité est néanmoins vérifiée.
*« The Lancet » ; 357 : 1905-14.
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