Guerre du Golfe : des gaz toxiques ont bien été détectés

Publié le 06/05/2001
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Des traces de gaz neurotoxiques ont bien été enregistrées à proximité de cantonnements de troupes françaises, après le déclenchement de l'offensive terrestre contre les troupes irakiennes, lors de la guerre du Golfe. Jusqu'alors officiellement démentie, cette information a été confirmée par le ministre de la Défense devant la mission parlementaire d'information sur le syndrome du Golfe. Alain Richard, qui a reconnu l' « insuffisance de l'information sur ce sujet », a précisé que des traces extrêmement faibles avaient été détectées les 19, 20 et 21 janvier 1991, en tout à cinq reprises, après les bombardements, par les troupes alliées, de dépôts irakiens.
Outre l'actuel ministre de la Défense, deux anciens titulaires du ministère, Pierre Joxe et Jean-Pierre Chevènement, ont été auditionnés, soulignant l'un et l'autre qu'à l'époque où ils remplissaient leurs fonctions, le risque d'utilisation d'armes chimiques par l'Irak avait constitué leur préoccupation majeure. Les deux anciens ministres ont en revanche indiqué n'avoir disposé d'aucune indication sur la toxicité de l'uranium appauvri employé dans certains types de munitions anti-chars qui furent utilisés pour la première fois par les forces américaines contre les blindés irakiens.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6912