L'HERPÈS est une maladie virale due aux virus HSV ( Herpès simplex) qui revêt bien des formes, des localisations différentes, des modes de transmission variés. C'est une pathologie très mal connue : seulement 3 % des personnes interrogées pour le baromètre IPSOS 2005 citent l'herpès comme une maladie infectieuse et 10 % comme une MST (maladie sexuellement transmissible).
L'herpès du visage, thème retenu pour la Journée nationale 2007, dû au virus HSV1, toucherait 7 millions de personnes en France. Parmi elles, 1 million souffrent de crises récidivantes (tous les deux mois). Le nombre de personnes séroprévalentes est encore plus impressionnant, puisqu'il est estimé de 70 à 80 % de la population générale adulte, mais beaucoup n'ont aucun signe clinique.
L'herpès du visage récidivant, connu surtout en tant que bouton de fièvre, bouton d'herpès ou herpès labial, mais qui peut être aussi oculaire (paupières, conjonctivites...), est un handicap dans une société où l'apparence a pris une place majeure. Les sentiments affichés vis-à-vis des personnes atteintes par ce type d'herpès sont, toujours d'après le baromètre IPSOS, essentiellement la compassion (52 %), la gêne (22 %), le dégoût (19 %).
Souffrance.
Les patients, eux, expriment une vraie souffrance. Sur le plan personnel, l'herpès entraîne un sentiment d'atteinte à l'intégrité physique, esthétique. C'est également un «élément perturbateur» lors d'événements importants de la vie, dans le quotidien, dans les relations familiales.
L'herpès est une maladie hautement contagieuse : la transmission entre deux personnes (adultes ou enfants), par contact direct avec les lésions herpétiques ou des sécrétions contaminées (larmes, salive...) est facile. Un simple baiser peut suffire ! L'autocontamination est également rapide, principalement via les doigts, qui peuvent disséminer le virus à d'autres parties du corps (yeux, bouche, gorge...). La contagiosité existe trois jours avant l'apparition des cloques et subsiste trois jours après la poussée d'herpès.
Or les risques de contagion, de transmission du virus sont largement méconnus du grand public. Si la peur de transmettre le virus à l'entourage existe chez certains, il faut constater que, sur le million de personnes ayant des poussées récidivantes d'herpès, 53 % seulement vont consulter ou demander conseil à un médecin. Celui-ci (médecin généraliste) est pourtant le plus apte à diagnostiquer la maladie, à demander des tests virologiques pour une ultime confirmation, à prescrire des traitements efficaces pour bloquer la synthèse de l'ADN du virus HSV, pour éviter la multiplication du virus, prévenir et traiter les crises récurrentes, à orienter si besoin vers un spécialiste (dermatologue, gynécologue, ophtalmologiste). Même si aucun traitement n'existe pour éradiquer le virus, le médecin a un rôle capital pour écouter les souffrances du patient, son ressenti, pour prodiguer des conseils pratiques permettant de limiter les risques de contamination et de prévenir des réactivations. Le pharmacien a également un rôle important dans la prévention et l'éducation des patients. Outre orienter vers une consultation médicale, il doit fournir les recommandations sur le bon usage des médicaments, et les conseils pratiques associés (ne pas appliquer sur les plaies herpétiques d'alcool, d'Eosine ou de crèmes à base de corticoïdes, qui provoquent des flambées du virus).
La 7e édition de la Journée contre l'herpès, organisée par l'association Herpès sous l'égide de plusieurs sociétés savantes*, avec le soutien des Laboratoires GSK (GlaxoSmithKline), veut faire passer des messages forts, pour pallier le déficit d'informations et combattre les idées fausses. «Par une meilleure information, par une bonne diffusion des bons comportements et des gestes de prévention, les risques de propagation, d'autocontamination du virus pourraient être limités sur un grand nombre de visages», souligne le Dr Sylvie Trenot.
Pour soutenir et prolonger les actions de sensibilisation de l'association Herpès, un site est mis à disposition du public depuis 2001 : www.herpes.asso.fr. Des brochures, affiches, guides pratiques... seront disponibles chez les pharmaciens et dans les salles d'attente des médecins.
* La Société française de dermatologie, la Société de pathologie infectieuse de langue française, la Société française d'ophtalmologie, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français.
Partenaires
Des partenaires de choix se sont associés à la Journée nationale contre l'herpès 2007 pour une large communication : le CESPHARM (Comité d'éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française) ; le Centre régional d'information et de prévention Ile-de-France sur le sida (CRIPS) ; la Cité des sciences et de l'industrie ; la Mairie de Paris, par l'intermédiaire du bus Info Santé itinérant ; Fil Santé Jeunes, avec le Numéro Vert anonyme et gratuit 0.800.235.236 et le site www.filsantejeunes.com ; et, enfin, « le Quotidien du Médecin ».
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