L’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO) de l’Établissement français du sang (EFS) appelle à la grève jeudi, alors que le comité central devrait prendre connaissance du projet de réforme de la branche qualification du sang, décidée dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP).
Cette réforme vise en effet à concentrer les activités de qualification des dons du sang (détermination des groupes sanguins et vérification que le sang est sain) sur 4 plateaux (Lille, Angers, Annecy, Montpellier), et non plus dans les 14 laboratoires régionaux situés dans les métropoles. Conséquence : de 200 à 220 emplois sur 400 risquent d’être supprimés, ce qui signifiera pour les salariés une extension des heures de travail de 4 heures du matin à 21 heures. L’intersyndicale craint également une moins bonne disponibilité des produits.
« Scandaleux », avait déjà dénoncé le 1er décembre Pierre Laurent, « le risque pris pour les produits sanguins de toute la région Ile-de-France n’est pas mesuré ». Le secrétaire national du PCF avait en effet souligné que le laboratoire de Rungis, 3e par sa taille, traitait tous les dons de sang prélevés en Ile-de-France. Dénonçant une « marchandisation » de ce secteur, Pierre Laurent avait demandé au ministre de la Santé Xavier Bertrand des explications « immédiates et publiques » sur ce projet.
De son côté, la direction de l’EFS minimise l’impact des fermetures de laboratoire, précisant que cela concerne moins de 5 % du personnel, et qu’il n’y aura ni licenciement ni mobilité forcée. Stéphane Noël, directeur général délégué de l’EFS en charge de la production, attend même une « amélioration de la sécurité et de la qualité du service », ainsi qu’un « dégagement d’investissements pour être plus performant ». Le premier regroupement devrait s’effectuer à Montpellier en 2011. Les trois autres, courant 2012.
lequotidiendumedecin.fr, le 14/12/2010
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