L'APPEL à la mobilisation, lancé par l'Union des chirurgiens de France (UCDF), a rencontré un vif succès : plus d'un millier de chirurgiens libéraux et hospitaliers en colère (1 300 selon les syndicats), tous secteurs, modes d'exercice et spécialités confondus, se sont retrouvés pour une assemblée générale tonique dans les murs de la faculté de médecine des Saints-Pères, à Paris (« le Quotidien » du 3 octobre). Leitmotiv : «Pas de discussion sur l'avenir de la chirurgie sans les chirurgiens» (sous-entendu : les centrales polycatégorielles ne défendent pas assez la profession).
Les syndicats représentés ont dressé un panorama inquiétant de la « crise » de la chirurgie et décidé comme prévu de cesser l'activité chirurgicale dans toute la France dès la semaine prochaine, du 13 au 18 octobre, autrement dit de suspendre les consultations et les interventions programmées (les urgences et la permanence des soins seront assurées).
Cette semaine « sans chirurgie » se veut l'ultime recours face à la «surdité» des pouvoirs publics afin de sauvegarder «une chirurgie de qualité».
L'autre action suggérée consiste, pour chaque chirurgien, à envoyer au directeur de sa caisse primaire une lettre de demande d'information en vue d'un possible déconventionnement. La fronde intervient en pleine négociation sur le secteur optionnel qui devrait autoriser trois spécialités (chirurgiens, anesthésistes, obstétriciens) à facturer de nouveaux compléments d'honoraires plafonnés et solvabilisés. Nombre de chirurgiens redoutent une nouvelle voie d'exercice « au rabais », débouchant sur un encadrement plus strict des honoraires et/ou un « rabotage » du secteur II. Il s'agit aussi d'alerter les parlementaires à la veille du débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
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