LA CONCERTATION ouverte par Roselyne Bachelot sur le financement des comptes épargne-temps des médecins hospitaliers n'a pas calmé le mécontentement des urgentistes et des anesthésistes-réanimateurs. Ces derniers, réunis au sein de deux syndicats (SNPHAR et SNARMU), ont décidé de durcir le mouvement sur le terrain. Ils organisent une grève des soins programmée les 17 et 24 janvier prochains. «On suivra par une grève du zèle aux urgences, sans prendre de risque pour les malades», précise le président de l'AMUF (urgentistes). Le Dr Patrick Pelloux ajoute être en contact avec d'autres syndicats, notamment ceux de la fonction publique hospitalière, pour mener une opération «hôpital mort» le 24 janvier, jour de grève nationale dans la fonction publique.
Les syndicats d'urgentistes et d'anesthésistes-réanimateurs (AMUF, FNMS, SNARMU, SNPHAR, SAMU de France), réunis au sein de la fédération de la permanence des soins hospitalière, viennent également d'écrire à Nicolas Sarkozy. Ils mettent en garde le président de la République dans une lettre ouverte : «Il n'est pas juste que les jours épargnés (sur les CET, NDLR) soient confisqués ou bradés, sous le regard ébahi de nos concitoyens. (...) Il n'est pas normal que le seul moyen pour se faire entendre doive être la grève dure. Mais l'attitude de la ministre de la Santé va nous y contraindre. La France attend du dialogue social, du vrai, et pas du simulacre.» La Fédération de la permanence des soins hospitalière demande à être reçue par la ministre de la Santé, pour négocier – à la place des intersyndicats de médecins hospitaliers – un accord de sortie de crise.
> D. CH.
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