Les psychiatres hospitaliers sont appelés à une grève le mardi 28 septembre contre un projet du gouvernement présenté le 5 mai dernier visant à réformer l'hospitalisation sans consentement et qui doit être débattu cet automne au Parlement. Selon une large intersyndicale du secteur, ce texte «compromet gravement les soins et les libertés publiques», .L'appel a été lancé dimanche par l'intersyndicale des psychiatres du secteur public (IPP) fédérant le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et l'intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp),
Cette réforme avait été souhaitée par le président Nicolas Sarkozy en 2008, après la mort, à Grenoble, d'un étudiant poignardé par un malade échappé de l'hôpital. Aux yeux de l'intersyndicale, qui réclame une vraie loi d'orientation sur la psychiatrie et la santé mentale, la réforme est «une occasion manquée de réviser le système». En outre, cela permettrait au préfet de maintenir hospitalisé, contre l'avis du médecin, un patient qu'il estime porteur de troubles à l'ordre public.
A l’appui de son mouvement, l’intersyndicale qui représente 80% de la psychiatrie publique évoque aussi l'application de la loi Bachelot réformant le système de santé (Hôpital, Patients, Santé, Territoires), qui, selon elle comporte des dispositions qui sont «une machine à détruire le secteur psychiatrique, c'est-à-dire l'offre de soins de proximité».
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